Vous hésitez entre le pacs et le mariage ? Pas pour la robe ni la bague, mais pour la feuille d’impôt. Vous n’êtes pas seul. Chaque année, des milliers de couples choisissent leur statut officiel en pensant à ce détail bien concret : “lequel nous coûtera le moins cher ?”. Et si vous croyez que les deux sont identiques fiscalement, détrompez-vous. Sous leurs airs jumeaux, pacs et mariage n’offrent pas les mêmes avantages selon votre situation, vos revenus ou vos projets. Il y a des points communs, oui. Mais aussi des nuances que l’administration ne met pas en avant, et qui peuvent avoir un impact direct sur votre portefeuille.
Ce que pacs et mariage ont en commun sur le plan fiscal
Une imposition commune possible dès l’année de l’union
Depuis quelques années, que vous vous pacsiez ou que vous vous mariiez, vous pouvez opter pour une déclaration d’impôts commune dès la première année.
Avant, les pacsés devaient attendre un an. Ce n’est plus le cas. Vous pouvez donc bénéficier rapidement du quotient conjugal, et potentiellement payer moins d’impôt si vos revenus sont déséquilibrés.
Un couple où l’un gagne 35 000 € et l’autre 12 000 € paiera souvent moins en étant lié que chacun de son côté.
Même nombre de parts fiscales à la base
Un couple marié ou pacsé, sans enfant, représente 1,5 part fiscale dans le calcul de l’impôt. La règle est identique pour les deux statuts.
Avec des enfants, le calcul des parts suit la même logique également (une demi-part pour les deux premiers, une part entière pour le troisième, etc.).
Les vraies différences en matière de fiscalité
Le traitement en cas de séparation ou de décès
Là, les écarts deviennent visibles. En cas de décès de l’un des deux partenaires :
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Le conjoint marié est totalement exonéré de droits de succession
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Le partenaire pacsé aussi… mais n’a pas les mêmes droits à la pension de réversion ni à la protection du logement
Le mariage offre une sécurité patrimoniale plus complète. Vous pouvez hériter automatiquement, sans testament. Ce n’est pas automatique pour les pacsés : vous devez le prévoir dans un acte notarié, sinon tout revient à la famille du défunt.
Et au niveau fiscal ? En 2025, la règle d’exonération s’applique aux deux statuts pour la succession, mais l’étendue des droits reste inégale.
Des effets fiscaux différents en cas de rupture
Un mariage implique un divorce, avec parfois des compensations financières, des pensions. Le fisc tient compte de ces versements (pensions déductibles, par exemple).
Un pacs peut être rompu simplement par déclaration, sans juge, sans pension… sauf accord particulier. En cas de rupture, les ex-pacsés n’ont aucune obligation l’un envers l’autre, fiscalement ou juridiquement.
Cela peut être un avantage… ou un risque.
La fiscalité sur le revenu : avantageux selon votre profil
Cas d’un couple avec gros écart de revenus
C’est dans ce cas que le pacs ou le mariage devient fiscalement le plus rentable.
Prenons un exemple :
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Vous gagnez 45 000 €
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Votre partenaire gagne 10 000 €
En restant séparés, chacun est imposé sur ses revenus. En se pacsant ou en se mariant, le revenu moyen (27 500 €) devient la base du calcul, répartie sur 1,5 part. Résultat : une économie d’impôt souvent notable.
Cas d’un couple avec revenus similaires
Si vous touchez chacun autour de 30 000 €, la déclaration commune n’apporte pas d’avantage fiscal significatif.
Parfois même, si vous bénéficiez chacun d’aides liées au revenu (bourses, prime d’activité…), le regroupement peut faire grimper les revenus du foyer et vous faire perdre certains droits.
D’où l’importance de simuler avant de signer.
Mariage, pacs… et impôts locaux
La taxe d’habitation et les revenus du couple
Même si la taxe d’habitation est supprimée pour la résidence principale, elle peut encore exister sur les résidences secondaires ou pour les très hauts revenus.
Et là encore, le revenu fiscal de référence du foyer est pris en compte, quel que soit le statut. Mais attention : les aides ou exonérations locales peuvent différer, et certaines mairies appliquent des seuils plus stricts selon votre situation familiale.
Vérifiez si votre commune propose des réductions automatiques pour les mariés… parfois non appliquées aux pacsés sans démarche spécifique.
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Benjamin Lambert est spécialisé dans l’analyse des marchés financiers et la gestion d’actifs. Avec plus de 12 ans d’expérience, il apporte des analyses claires sur les tendances boursières, les investissements durables et les stratégies fiscales. Sur FAIRE, Pierre décrypte l’actualité économique pour mieux vous guider dans vos choix financiers.