Choisir entre le concubinage et le PACS n’est pas seulement une question de mode de vie : c’est aussi un choix aux conséquences juridiques, fiscales et sociales importantes. En 2025, les Français sont nombreux à s’interroger sur la meilleure option pour vivre à deux en toute sécurité. Le statut de couple a un impact direct sur les impôts, les successions, la protection sociale et même la séparation.
Le concubinage : une liberté sans cadre juridique contraignant
Le concubinage, ou union libre, ne nécessite aucune formalité. Il s’agit simplement de vivre ensemble de manière stable, durable et notoire. Cette forme de vie en couple offre une grande liberté, mais elle ne donne accès à aucune protection légale automatique.
En cas de décès, le concubin survivant n’a droit à aucun héritage sans testament. Il est également imposé au taux de 60 % sur les éventuelles transmissions patrimoniales. Contrairement au conjoint pacsé ou marié, il n’existe ni abattement fiscal avantageux ni exonération.
Le PACS : une alternative au mariage de plus en plus populaire
Le Pacte Civil de Solidarité est un contrat conclu entre deux personnes majeures de sexe différent ou de même sexe. Il est plus souple que le mariage, mais encadre davantage la vie commune que le concubinage. Il implique une solidarité financière entre les partenaires et permet un rattachement fiscal commun.
Avantages du PACS
- Imposition commune possible (souvent plus avantageuse)
- Exonération de droits de succession entre partenaires
- Possibilité d’adopter un régime patrimonial spécifique
- Droits en matière de logement (préavis réduit, transfert du bail…)
Inconvénients du PACS
Le PACS ne donne pas automatiquement droit à une pension de réversion en cas de décès d’un des partenaires. Contrairement au mariage, il est également plus fragile en matière de séparation, car la rupture peut être unilatérale.
Cas pratique :
Emma et Thomas vivent ensemble depuis 8 ans en concubinage. Lorsque Thomas décède subitement, Emma n’a droit à rien : ni succession, ni aide sociale. Ils n’avaient ni PACS, ni testament. Ce cas est fréquent, et rappelle l’importance de formaliser juridiquement son union, même sans mariage.
Protection sociale : PACS et concubinage n’offrent pas les mêmes droits
En matière de sécurité sociale, un partenaire de PACS peut être rattaché comme ayant droit à l’assurance maladie. Le concubinage ne permet pas cette couverture, sauf dans de rares cas avec justificatifs. En cas d’accident de la vie ou de maladie grave, le PACS reste plus protecteur.
Il en va de même pour l’héritage de la résidence principale. Un concubin peut se retrouver expulsé du logement après décès du propriétaire s’il n’a aucun droit inscrit, contrairement à un partenaire pacsé bénéficiant parfois d’un droit d’usage.
Rupture : PACS et concubinage face à la séparation
La fin d’un concubinage est simple, mais peut créer des litiges s’il y a eu acquisition commune de biens ou d’un logement. Aucun texte ne régit cette séparation. En revanche, la rupture d’un PACS implique une déclaration formelle au tribunal ou au notaire, ce qui encadre mieux les conséquences juridiques.
Lors d’une séparation, les dettes contractées ensemble sous PACS peuvent également engager les deux partenaires. Il est donc important d’anticiper ces éléments dans le contrat initial.
Impôt et fiscalité : qui paie moins ?
Les partenaires pacsés peuvent faire une déclaration de revenus commune dès la première année, ce qui permet parfois d’optimiser les tranches d’imposition. En union libre, chacun reste imposé séparément, sans avantage fiscal lié au couple.
La fiscalité successorale est également un point majeur : les droits de succession entre concubins sont très élevés, alors qu’ils sont nuls pour les partenaires pacsés. Cela peut faire une énorme différence sur un patrimoine immobilier ou financier transmis.
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Benjamin Lambert est spécialisé dans l’analyse des marchés financiers et la gestion d’actifs. Avec plus de 12 ans d’expérience, il apporte des analyses claires sur les tendances boursières, les investissements durables et les stratégies fiscales. Sur FAIRE, Pierre décrypte l’actualité économique pour mieux vous guider dans vos choix financiers.