Accueil » Tendances » Succession : Pacsés depuis 20 ans ou ex-conjoint divorcé, qui a droit à la pension de réversion ?

Succession : Pacsés depuis 20 ans ou ex-conjoint divorcé, qui a droit à la pension de réversion ?

Pacsés depuis 20 ans ou ex-conjoint divorcé

Une protection réservée aux couples mariés

La pension de réversion offre un filet de sécurité financier après un décès. Elle permet au conjoint survivant de toucher une partie de la retraite du défunt. Cette aide évite une chute brutale des revenus dans un moment déjà difficile. Mais cette protection sociale n’est pas accessible à tous les couples. Le mariage reste la condition absolue pour y prétendre. Les partenaires pacsés et les concubins en sont totalement exclus. Cette règle stricte s’applique sans exception dans notre système de retraite actuel.

Une règle commune à tous les régimes de retraite

Cette exclusion des couples non mariés concerne l’ensemble des régimes de retraite français. Le régime général applique cette restriction sans exception. Les régimes complémentaires comme l’Agirc-Arrco suivent exactement la même règle.

Aucune dérogation n’est possible, quel que soit le temps passé ensemble. Même après plusieurs décennies de vie commune, un partenaire de Pacs n’aura aucun droit. Cette situation crée une inégalité flagrante entre les différentes formes d’union reconnues en France.

Les ex-conjoints conservent leurs droits

Paradoxalement, les ex-conjoints mariés peuvent bénéficier de la pension de réversion. Même après un divorce, ils conservent ce droit important. Un ex-époux peut toucher cette pension même s’il vit avec un nouveau partenaire lors du décès.

Cette situation crée un contraste frappant avec les partenaires pacsés. Un conjoint divorcé depuis des années a des droits qu’un partenaire pacsé de longue date n’aura jamais. Cette différence de traitement souligne l’importance juridique que notre système accorde encore au mariage.

Des conditions supplémentaires selon les régimes

Au-delà de la condition du mariage, d’autres critères s’appliquent selon les régimes. L’Assurance retraite impose une condition d’âge minimale de 55 ans. Elle fixe également des plafonds de ressources à ne pas dépasser.

Une personne seule ne doit pas gagner plus de 24 710,40 € bruts annuels. Pour un couple, ce plafond s’élève à 39 536,64 € bruts par an. L’Agirc-Arrco fonctionne différemment et n’impose aucune condition de ressources. Ces variations entre régimes ajoutent de la complexité au système déjà restrictif.

Une démarche active nécessaire pour obtenir ses droits

La pension de réversion n’est jamais versée automatiquement, même pour les personnes éligibles. Le conjoint survivant doit en faire la demande explicite auprès des organismes concernés. Cette démarche administrative s’ajoute aux difficultés du deuil.

Elle nécessite de contacter chaque caisse de retraite dont dépendait le défunt. Sans cette réclamation, aucun versement ne sera effectué. Cette obligation de démarche active peut laisser certains bénéficiaires potentiels dans l’ignorance de leurs droits.

Conclusion

L’exclusion des partenaires pacsés et des concubins du dispositif de pension de réversion reflète un décalage. Notre système de protection sociale reste ancré dans une vision traditionnelle de la famille. Cette situation persiste malgré l’évolution des formes d’union dans la société française. De nombreux couples choisissent aujourd’hui le Pacs comme alternative au mariage.

Pourtant, cette union ne leur garantit pas la même protection financière en cas de décès. Cette disparité pourrait faire l’objet d’une réforme future pour mieux refléter les réalités familiales contemporaines. En attendant, les couples non mariés doivent envisager d’autres solutions pour se protéger mutuellement.

Articles similaires

Notez cet article
Partager l'article

Laisser un commentaire