Un changement majeur dans l’évaluation énergétique
Le diagnostic de performance énergétique (DPE) connaîtra une transformation significative dès le 1er janvier 2026. Cette réforme, officialisée par arrêté le 26 août 2025, modifie en profondeur le calcul de la consommation énergétique des logements.
Le changement le plus notable concerne le coefficient de conversion de l’électricité, qui passera de 2,3 à 1,9, se rapprochant ainsi du coefficient du gaz naturel fixé à 1.
850 000 logements sortent du classement « passoire thermique »
Cette modification aura un impact considérable sur le parc immobilier français. Sur les 5,8 millions de logements actuellement classés F ou G, environ 850 000 verront leur notation s’améliorer d’un échelon.
Cette évolution permettra à de nombreux propriétaires d’échapper aux restrictions liées aux passoires thermiques, tout en maintenant ces biens dans le parc locatif.
Une procédure simplifiée pour les propriétaires
L’actualisation des DPE existants se fera gratuitement via la plateforme de l’Ademe. Les propriétaires n’auront pas besoin de faire appel à un nouveau diagnostiqueur pour obtenir leur attestation de changement d’étiquette.
Cette simplification administrative vise à faciliter la transition et à réduire les coûts pour les propriétaires concernés.
Des réactions contrastées face à la réforme
Les associations de professionnels de l’immobilier accueillent favorablement cette mesure qui préserve la disponibilité des logements locatifs. Cependant, les associations de consommateurs critiquent une réforme qu’elles jugent « arbitraire ».
Les détracteurs craignent un ralentissement des rénovations énergétiques, particulièrement préjudiciable pour les locataires en situation précaire.
L’électricité revalorisée dans le mix énergétique
Le gouvernement justifie cette réforme comme une correction d’une « inégalité de traitement » envers l’électricité. Cette source d’énergie, largement décarbonée grâce au nucléaire, était jusqu’alors désavantagée par rapport au gaz.
Cette nouvelle approche reflète la volonté de mieux prendre en compte l’impact environnemental réel des différentes sources d’énergie.
Conclusion
Cette réforme du DPE marque un tournant significatif dans la politique énergétique française. Si elle apporte un soulagement immédiat à de nombreux propriétaires, elle soulève également des questions sur l’équilibre entre accessibilité au logement et impératifs de rénovation énergétique. L’année 2026 sera décisive pour évaluer l’efficacité de ces nouvelles mesures.
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Laurent Jonas est un consultant chevronné en fiscalité, spécialisé dans l’optimisation des impôts et la gestion des finances des entreprises. Avec une solide expérience auprès des TPE et PME, il offre sur FAIRE des articles riches en conseils pour naviguer dans le monde complexe des crédits d’impôts et des aides publiques.