Une réforme qui fait des gagnants et des perdants
Cette nouvelle réforme du DPE voulue par Matignon permettrait à 850.000 logements chauffés à l’électricité de sortir du statut de passoire thermique. Si leurs propriétaires sont ravis, elle provoque la colère de ceux ayant déjà bradé un bien classé G.
Les acteurs du gaz et les entreprises du bâtiment manifestent également leur mécontentement face à ce changement qui bouleverse l’équilibre du marché immobilier français.
850.000 logements électriques sauvés du statut de passoire
Le gouvernement de François Bayrou a annoncé un futur coup de pouce à l’électricité par rapport aux énergies fossiles dans le diagnostic de performance énergétique. Cette mesure entrera en vigueur le 1er janvier 2026.
La France compte actuellement 5,8 millions de passoires thermiques, dont 4,2 millions de résidences principales. Des milliers d’autres logements passeront de la note E à D, échappant à l’interdiction de louer prévue en 2034.
Les propriétaires lésés crient à l’injustice
Cette réforme suscite la colère des propriétaires ayant déjà vendu à perte leurs biens mal classés. Ils dénoncent une injustice flagrante, ayant subi les conséquences d’un système qui change constamment.
Ces propriétaires estiment avoir été pénalisés par un diagnostic qui s’avère aujourd’hui obsolète. Leur frustration est d’autant plus grande qu’ils auraient pu attendre cette réforme pour éviter de brader leurs biens.
Professionnels du gaz et entreprises du bâtiment en colère
Les acteurs du secteur gazier voient cette réforme comme une discrimination envers leur filière énergétique. Cette mesure favorise ouvertement l’électricité au détriment des autres sources d’énergie.
Les entreprises du bâtiment redoutent également les conséquences de ce changement sur leurs activités. Elles avaient adapté leur offre commerciale au système actuel et doivent désormais revoir leurs stratégies.
Un outil DPE déjà très critiqué qui perd encore en crédibilité
Ce énième changement proposé par Matignon va réduire davantage la confiance dans le DPE, un outil déjà largement critiqué. Le manque de fiabilité et les fraudes répétées ont déjà terni l’image de ce diagnostic.
La Cour des comptes a récemment étrillé la réforme improvisée du DPE, pointant du doigt la contraction de l’offre locative. Cette nouvelle modification risque d’aggraver la confusion générale autour de cet outil censé guider les décisions immobilières.
Conclusion
Cette réforme du DPE illustre parfaitement les défis auxquels fait face le gouvernement Bayrou dans sa gestion des politiques énergétiques. Si 850.000 logements électriques bénéficieront de cette mesure, elle créé simultanément de nouvelles injustices et tensions sectorielles. Les propriétaires ayant vendu à perte leurs biens mal classés, les professionnels du gaz et les entreprises du bâtiment dénoncent un système instable qui change constamment les règles du jeu.
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Laurent Jonas est un consultant chevronné en fiscalité, spécialisé dans l’optimisation des impôts et la gestion des finances des entreprises. Avec une solide expérience auprès des TPE et PME, il offre sur FAIRE des articles riches en conseils pour naviguer dans le monde complexe des crédits d’impôts et des aides publiques.






