Une situation préoccupante pour l’avenir
Depuis le 1er janvier 2025, la mise en location des logements classés G au diagnostic de performance énergétique (DPE) est interdite. Pour Denise, propriétaire d’un trois pièces dans le XVIIIe arrondissement de Paris, cette situation est particulièrement inquiétante. Bien qu’elle occupe actuellement son logement, elle s’inquiète pour son fils qui en héritera et aura besoin de le louer pour des raisons financières.
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Un problème structurel complexe
Malgré des fenêtres neuves à double vitrage et un ravalement récent, l’appartement reste classé G en raison de sa position au premier étage, directement au-dessus du garage. Le DPE révèle une déperdition de chaleur considérable de 43% due à cette configuration.
L’air froid remonte du parking à travers le plancher, nécessitant une isolation complète du toit du garage pour améliorer la situation.
L’impasse de la copropriété
Le cœur du problème réside dans le refus catégorique des autres copropriétaires de financer les travaux d’isolation du garage. Les habitants des étages supérieurs, moins touchés par ce problème thermique, ne se sentent pas concernés.
Même au premier étage, Denise ne trouve pas d’alliés, sa voisine occupant son bien sans intention de le louer.
Des conséquences financières importantes
Face à cette situation bloquée, la seule issue envisageable semble être une revente à perte. Selon les Notaires de France, les logements classés G ou F subissent une décote de 7 à 15% par rapport aux biens notés D.
Pour Denise, cette perspective est d’autant plus douloureuse qu’elle représente la perte d’économies accumulées durant toute une vie de travail.
Un calendrier qui se resserre
La situation est d’autant plus urgente que les restrictions vont s’étendre : après les logements G en 2025, ce sera au tour des biens classés F en 2028, puis des E en 2034.
Sans solution collective rapide, la valeur du bien risque de continuer à se dégrader.
Conclusion
Ce témoignage illustre parfaitement les défis auxquels sont confrontés les propriétaires de passoires thermiques en copropriété.
Entre l’impossibilité d’agir seul et le refus des autres copropriétaires de participer aux travaux, certains se retrouvent dans une impasse qui pourrait les contraindre à des sacrifices financiers importants.
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Laurent Jonas est un consultant chevronné en fiscalité, spécialisé dans l’optimisation des impôts et la gestion des finances des entreprises. Avec une solide expérience auprès des TPE et PME, il offre sur FAIRE des articles riches en conseils pour naviguer dans le monde complexe des crédits d’impôts et des aides publiques.