Une situation alarmante au quotidien
Philippe M., locataire d’un appartement de 60m² depuis mai 2023, vit un véritable calvaire thermique. Son logement présente tous les symptômes classiques d’une passoire énergétique : murs froids couverts de moisissures, fenêtres à simple vitrage qui laissent passer le vent, et une isolation obsolète datant des années 60. Les températures peuvent descendre jusqu’à 8°C dans certaines parties de l’appartement, rendant la vie quotidienne particulièrement difficile.
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Des factures d’énergie astronomiques
Malgré des efforts pour limiter sa consommation en ne chauffant que deux pièces, Philippe fait face à des factures d’électricité exorbitantes. Sa dernière facture s’élève à 654 euros, et celle de mars 2024 atteignait 1131 euros.
Sur quatre mois, il a déboursé près de 4000 euros en électricité, une somme considérable pour un retraité. Ces dépenses démesurées le plongent dans une situation de précarité financière alarmante.
Un imbroglio administratif autour des aides au logement
La situation se complique davantage avec la suspension des APL. Son logement ayant été déclaré indécent selon la loi Climat et Résilience, la CAF de l’Hérault a suspendu les aides au logement depuis mars 2024.
Plus troublant encore, un courrier reçu fin décembre 2024 annonce la suppression totale des APL à partir de janvier 2025, aggravant sa situation financière déjà précaire.
Le cadre légal et ses limites
Depuis le 1er janvier 2025, la location de logements classés G au DPE est interdite pour les nouveaux baux. Cependant, les locataires déjà installés, comme Philippe, ne sont pas protégés par cette mesure.
Cette situation met en lumière les limites de la législation actuelle, alors que 4,8 millions de logements en France sont considérés comme des passoires thermiques, dont 1,9 million dans le parc locatif.
Un phénomène national préoccupant
L’histoire de Philippe n’est pas un cas isolé. En 2024, 75% des ménages français ont déclaré avoir restreint leur chauffage pour limiter les factures, et 30% ont souffert du froid dans leur logement.
Ces chiffres alarmants du Médiateur national de l’énergie soulignent l’ampleur du problème des passoires thermiques en France.
Conclusion
Ce témoignage illustre les conséquences dramatiques des passoires thermiques sur la vie quotidienne des locataires. Entre factures astronomiques, conditions de vie dégradées et complications administratives, les victimes de ces logements énergivores se retrouvent dans des situations particulièrement précaires.
Malgré les nouvelles réglementations, les solutions concrètes pour les locataires déjà installés restent limitées, soulignant l’urgence d’une réponse plus globale à cette crise du logement.
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Laurent Jonas est un consultant chevronné en fiscalité, spécialisé dans l’optimisation des impôts et la gestion des finances des entreprises. Avec une solide expérience auprès des TPE et PME, il offre sur FAIRE des articles riches en conseils pour naviguer dans le monde complexe des crédits d’impôts et des aides publiques.