Aides au logement et passoires thermiques : nouvelles règles 2025
Depuis le 1er janvier 2025, une nouvelle réglementation bouleverse le paysage locatif : les logements classés G au DPE sont désormais considérés comme non-décents, permettant à la CAF de suspendre les aides au logement. Cette mesure représente un tournant significatif dans la lutte contre les passoires thermiques.
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Les motivations de la CAF
Cette nouvelle politique poursuit deux objectifs principaux. D’une part, elle vise à protéger les locataires en leur garantissant des conditions de vie décentes sur le plan énergétique.
D’autre part, elle exerce une pression financière sur les propriétaires de passoires thermiques pour les inciter à entreprendre des travaux de rénovation énergétique.
Mécanisme de suspension des aides
Le processus est clair : dès qu’elle est informée qu’un logement est classé G, la CAF peut suspendre le versement des aides au logement pour une durée de 18 mois.
Cette suspension ne pénalise pas directement les locataires, qui sont autorisés à déduire le montant des aides suspendues de leur loyer. C’est donc le propriétaire qui supporte la charge financière de cette mesure.
La période probatoire de 18 mois
Cette période constitue un délai crucial pour les propriétaires. Si des travaux de rénovation sont effectués et que le logement atteint au moins la classe F, les aides suspendues sont intégralement reversées au propriétaire.
En revanche, si aucune amélioration n’est constatée, les aides sont définitivement perdues après ce délai.
Protection des locataires
La mesure a été conçue pour protéger les droits des locataires tout en incitant les propriétaires à agir.
Les bénéficiaires des aides au logement ne sont pas pénalisés financièrement, la réduction de leur loyer compensant exactement la suspension des aides.
Conclusion
Cette nouvelle réglementation marque un tournant dans la politique de rénovation énergétique en France. En utilisant le levier des aides au logement, la CAF crée une incitation forte pour les propriétaires à rénover leurs biens, tout en protégeant les locataires des conséquences financières.
Cette approche équilibrée pourrait accélérer significativement la transformation du parc immobilier français.
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Laurent Jonas est un consultant chevronné en fiscalité, spécialisé dans l’optimisation des impôts et la gestion des finances des entreprises. Avec une solide expérience auprès des TPE et PME, il offre sur FAIRE des articles riches en conseils pour naviguer dans le monde complexe des crédits d’impôts et des aides publiques.