Une nouvelle réglementation qui bouleverse le marché
Depuis le 1er janvier 2024, les logements classés F ou G au diagnostic de performance énergétique (DPE) sont progressivement interdits à la location. Face à cette contrainte réglementaire, de nombreux propriétaires-bailleurs optent pour la vente plutôt que d’entreprendre des travaux de rénovation coûteux et complexes.
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Un phénomène particulièrement marqué chez les seniors
Les données des notaires de France révèlent que 23% des propriétaires de logements classés F ou G ont plus de 80 ans.
Cette catégorie de propriétaires est particulièrement réticente à entreprendre des travaux de rénovation d’envergure, préférant une solution plus pragmatique : la vente de leur bien énergivore pour en acquérir un plus performant.
L’impact financier, facteur décisif
Le coût moyen des travaux de rénovation, même après déduction des aides de l’État, reste considérable avec un reste à charge d’environ 20 000 euros pour les propriétaires.
Cette charge financière importante, combinée à des rendements locatifs souvent limités par l’encadrement des loyers, pousse de nombreux propriétaires à privilégier la vente.
Une tendance croissante depuis 2021
Les statistiques montrent une augmentation significative des ventes de passoires thermiques depuis la parution du décret mi-2021.
La part des logements F ou G dans les transactions est passée de 16% en 2022 à 17% en 2023, témoignant d’une anticipation de l’interdiction de location prévue pour 2025.
Une stratégie d’adaptation
Les propriétaires de plus de 60 ans adoptent une stratégie claire : ils revendent leurs biens énergivores pour acquérir des logements classés A ou B, plus performants énergétiquement.
Cette approche leur permet d’éviter les contraintes techniques et financières de la rénovation tout en maintenant leur patrimoine immobilier.
Conclusion
La vente des passoires thermiques apparaît comme une solution de facilité face aux nouvelles exigences environnementales, particulièrement pour les propriétaires seniors. Cette tendance reflète les difficultés pratiques et financières liées à la rénovation énergétique, malgré les aides de l’État.
Elle pourrait contribuer à une transformation progressive du parc immobilier locatif vers des logements plus performants énergétiquement.
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Laurent Jonas est un consultant chevronné en fiscalité, spécialisé dans l’optimisation des impôts et la gestion des finances des entreprises. Avec une solide expérience auprès des TPE et PME, il offre sur FAIRE des articles riches en conseils pour naviguer dans le monde complexe des crédits d’impôts et des aides publiques.