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Logement à Paris : ces propriétaires hors la loi qui n’hésitent pas à louer encore des passoires thermiques

Logement à Paris ces propriétaires hors la loi

Paris et ses passoires thermiques : Le défi de l’interdiction 2025

Depuis le 1er janvier 2025, la location des logements classés G au diagnostic de performance énergétique (DPE) est officiellement interdite en France. Cette mesure, issue de la loi Climat et résilience de 2021, se heurte pourtant à une résistance particulière dans la capitale française, où les propriétaires semblent défier la législation.

La capitale française, mauvaise élève de la transition énergétique

Les chiffres sont éloquents : alors que la moyenne nationale des locations de passoires thermiques ne dépasse pas 2,3%, Paris affiche un taux préoccupant de 4,7%. Plus alarmant encore, 35% des annonces parisiennes sur SeLoger ne mentionnent pas de DPE, contre 18% au niveau national.

Cette situation témoigne d’une tendance à contre-courant, avec une hausse de 13% des locations énergivores à Paris.

Un parc immobilier particulièrement touché

Paris concentre une part disproportionnée de logements énergivores, avec 50 000 passoires thermiques recensées. Ces logements représentent 35% du parc locatif parisien, soit le double de la moyenne nationale (17%).

L’ADEME confirme cette surreprésentation des classements F et G dans la capitale, soulignant l’ampleur du défi à relever.

Les raisons d’une résistance au changement

L’équation économique explique en grande partie cette situation. Les propriétaires parisiens font face à un dilemme : entreprendre des travaux de rénovation coûteux (jusqu’à 50 000 euros) qui réduisent la surface habitable, ou maintenir illégalement leur bien en location.

Dans une ville où chaque mètre carré est précieux, certains choisissent malheureusement la seconde option.

Impact social et environnemental

Les conséquences de ces pratiques illégales sont multiples. Les locataires subissent des conditions de vie dégradées et des factures énergétiques triplées.

Au-delà de l’aspect financier, ces logements contribuent significativement aux émissions de CO2, aggravant le dérèglement climatique que la loi visait justement à combattre.

Conclusion

La situation parisienne illustre la complexité de la transition énergétique dans l’immobilier ancien. Malgré les aides disponibles, le changement se heurte à des réalités économiques et pratiques qui nécessiteraient peut-être une approche plus adaptée aux spécificités de la capitale.

L’enjeu est de taille : concilier l’urgence climatique avec les contraintes du marché immobilier parisien, tout en protégeant les droits des locataires.

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