La nouvelle réglementation qui secoue paris
Depuis le 1er janvier 2025, une page se tourne dans l’immobilier parisien : les logements classés G au diagnostic de performance énergétique (DPE) ne peuvent plus être mis en location. Cette mesure, issue de la loi Climat et résilience de 2021, provoque une onde de choc dans la capitale, où 16% du parc immobilier est concerné. Les propriétaires, pris au dépourvu, se retrouvent face à des choix difficiles.
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Le casse-tête financier des rénovations
La mise aux normes représente un défi financier considérable pour les propriétaires. Malgré les aides de l’État et de la Ville de Paris, les travaux peuvent atteindre 50 000 euros, une somme souvent insurmontable.
Jacques Baudrier, adjoint au logement, pointe l’insuffisance des aides gouvernementales, tandis que les professionnels de l’immobilier plaident pour des incitations fiscales plus importantes. Cette situation pousse de nombreux propriétaires à mettre leur bien en vente plutôt que d’entreprendre les rénovations nécessaires.
Les contraintes techniques parisiennes
La spécificité du parc immobilier parisien complique davantage la situation. Les immeubles anciens, particulièrement nombreux dans le 18e arrondissement, sont les plus touchés. Les travaux de rénovation ne représentent pas seulement un coût financier mais impliquent aussi une perte de surface habitable, particulièrement problématique dans une ville où chaque mètre carré est précieux. Sur un studio de 22 m², la perte peut atteindre 1 à 2 m², impactant significativement la valeur du bien.
Le profil des propriétaires concernés
La situation est d’autant plus complexe que 60% des propriétaires de ces passoires thermiques sont âgés de 50 à 80 ans, et 13% sont octogénaires. Cette démographie particulière explique en partie les réticences face aux travaux de rénovation.
En contraste, les nouveaux acquéreurs, souvent plus jeunes et entreprenants, voient dans ces biens une opportunité d’investissement, acceptant le défi de la rénovation énergétique.
Les conséquences sur le marché immobilier
Cette nouvelle réglementation bouleverse le marché locatif parisien. Les professionnels constatent déjà une baisse significative de l’offre locative, et certains craignent une augmentation des locations illégales.
Les experts immobiliers anticipent une « grosse baisse des prix » dans les prochains mois, particulièrement au cours du prochain trimestre, lorsque de nombreux propriétaires mettront leurs biens en vente.
Conclusion
L’interdiction de location des passoires thermiques marque un tournant majeur dans l’immobilier parisien. Entre contraintes financières, techniques et démographiques, cette transition écologique forcée redessine le paysage immobilier de la capitale.
Si certains y voient une opportunité d’investissement, d’autres sont contraints de se séparer de leur patrimoine, annonçant une probable restructuration du marché immobilier parisien dans les mois à venir.
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Laurent Jonas est un consultant chevronné en fiscalité, spécialisé dans l’optimisation des impôts et la gestion des finances des entreprises. Avec une solide expérience auprès des TPE et PME, il offre sur FAIRE des articles riches en conseils pour naviguer dans le monde complexe des crédits d’impôts et des aides publiques.