Retraite progressive et carrière longue : ce que prévoit la réforme

La réforme des retraites continue de faire évoluer les dispositifs existants, notamment celui de la retraite progressive, qui permet de réduire son activité professionnelle tout en commençant à percevoir une partie de sa pension. Ce système attire de plus en plus de Français, en particulier ceux ayant eu une carrière longue. Mais quels changements la réforme a-t-elle introduits ? Et comment ces ajustements impactent-ils les futurs retraités ?

Retraite progressive : définition et fonctionnement après la réforme

La retraite progressive permet aux actifs de plus de 60 ans de travailler à temps partiel tout en percevant une fraction de leur pension de retraite. La dernière réforme a abaissé l’âge d’accès à ce dispositif à 60 ans (contre 62 auparavant), rendant ainsi le système plus accessible.

Elle est désormais ouverte à un plus grand nombre de salariés, y compris ceux du secteur public et les travailleurs indépendants. Les conditions restent cependant strictes : il faut valider un certain nombre de trimestres, notamment si vous avez eu une carrière marquée par un handicap ou une activité pénible.

Carrière longue : quels changements pour un départ anticipé ?

Les changements

Les assurés ayant commencé à travailler jeunes peuvent prétendre à un départ anticipé grâce au dispositif des carrières longues. Avec la réforme, plusieurs bornes d’âge ont été introduites : un départ est désormais possible à 58, 60, 62 ou 63 ans selon l’âge de début de carrière.

Pour cela, il faut justifier d’une durée d’assurance minimale, sans interruption majeure, notamment dans les premières années d’activité. Une continuité de cotisation est essentielle pour entrer dans les critères. En cumulant carrière longue et retraite progressive, il est donc envisageable d’adoucir la transition vers l’inactivité.

Un effet de levier intéressant

Cette combinaison permet de préserver un revenu décent tout en réduisant sa charge de travail, avec une anticipation financière mieux maîtrisée. Les intéressés peuvent ainsi prolonger leur présence en entreprise, sans subir une baisse de revenus trop brutale.

Conditions pour bénéficier de la retraite progressive en 2025

Voici les principales conditions actualisées :

• Être âgé d’au moins 60 ans.
• Justifier de 150 trimestres d’assurance retraite.
• Travailler à temps partiel entre 40 % et 80 % de la durée légale.
• Avoir un emploi salarié, indépendant ou relevant du régime agricole.

Il est aussi indispensable de demander à votre employeur une attestation validant votre emploi à temps partiel. Certaines professions libérales, jusqu’alors exclues, peuvent désormais y accéder sous conditions.

Quel montant touche-t-on avec la retraite progressive ?

Le montant versé dépend de la quotité de temps de travail. Par exemple, un salarié travaillant à 60 % percevra environ 40 % de sa pension. Cela permet un cumul partiel de revenus qui peut s’avérer très stratégique dans les dernières années d’activité.

Il faut également savoir que la retraite progressive continue à générer des droits. Autrement dit, même si vous commencez à percevoir une partie de votre retraite, vous continuez à cotiser pour augmenter vos droits futurs. Cela représente un double avantage souvent ignoré.

Quelles démarches pour mettre en place ce dispositif ?

La demande s’effectue via les caisses de retraite, avec un dossier à compléter et des pièces justificatives à fournir. Il est vivement recommandé d’anticiper la démarche au moins 6 mois à l’avance.

Une simulation du départ à la retraite permet d’ajuster les estimations de pension et de choisir le meilleur moment. Les retards ou erreurs dans le dossier peuvent retarder le premier versement.