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La retraite à 62 ans : est-ce vraiment possible d’y revenir ?

La retraite à 62 ans  est-ce vraiment possible d'y revenir

L’âge légal désormais fixé à 64 ans

La réforme des retraites de 2023 a modifié l’âge légal de départ. Les personnes nées à partir de 1968 devront attendre 64 ans pour partir. Cette mesure remplace l’ancien seuil de 62 ans qui était en vigueur jusqu’en 2023. Pour les générations antérieures, l’âge augmente progressivement. Les personnes nées en 1960 ou entre janvier et août 1961 conservent le droit de partir à 62 ans. Pour les suivants, l’âge s’échelonne par tranches de 3 mois supplémentaires par année de naissance. Cette transition permettra d’atteindre progressivement les 64 ans pour la génération 1968.

Un calendrier progressif selon l’année de naissance

La réforme prévoit une augmentation graduelle de l’âge légal. Les personnes nées entre septembre et décembre 1961 partiront à 62 ans et 3 mois. Pour celles nées en 1962, l’âge sera de 62 ans et 6 mois. Les personnes nées en 1963 pourront partir à 62 ans et 9 mois.

L’âge passe à 63 ans pour les personnes nées en 1964. Pour la génération 1965, il sera de 63 ans et 3 mois. Les personnes nées en 1966 devront attendre 63 ans et 6 mois. Enfin, pour celles nées en 1967, l’âge légal sera de 63 ans et 9 mois.

Les exceptions des régimes spéciaux

Certains régimes maintiennent des âges de départ plus précoces. Les fonctionnaires des catégories actives peuvent partir entre 57 et 59 ans selon leur année de naissance. Les catégories super-actives bénéficient d’un départ entre 52 et 54 ans. Ces dérogations concernent des métiers particulièrement pénibles ou dangereux.

Les fonctionnaires sédentaires sont alignés sur le régime général avec l’âge de 64 ans. Ces exceptions reconnaissent les spécificités de certaines professions exposées à des risques particuliers. La réforme a maintenu ces dispositions pour préserver les droits acquis.

La carrière longue permet toujours un départ à 62 ans

Le dispositif de carrière longue reste une porte ouverte vers un départ anticipé. Si vous avez commencé à travailler avant 20 ans, vous pouvez partir à 62 ans. Le système offre même des options plus précoces selon l’âge de début d’activité. Un départ à 58 ans est possible pour ceux ayant commencé avant 16 ans.

Les personnes ayant débuté avant 18 ans peuvent partir à 60 ans. Pour un début de carrière avant 21 ans, l’âge de départ est fixé à 63 ans. Ce dispositif reconnaît les carrières particulièrement longues et compense une entrée précoce sur le marché du travail.

Invalidité et pénibilité : d’autres voies vers un départ anticipé

Les situations médicales particulières ouvrent droit à un départ avant 64 ans. Les personnes handicapées pendant la majeure partie de leur carrière peuvent partir dès 55 ans. Une invalidité d’au moins 10% permet un départ à taux plein à partir de 60 ans.

L’inaptitude au travail donne droit au taux plein dès l’âge légal (62 à 64 ans selon l’année de naissance). Les fonctionnaires peuvent bénéficier d’une retraite anticipée pour invalidité après leurs congés maladie. La réforme de 2023 a étendu le droit à retraite pour incapacité permanente aux indépendants.

La retraite progressive, une transition en douceur

La retraite progressive offre une solution intermédiaire avant la retraite complète. Elle permet de toucher une partie de sa pension tout en travaillant à temps partiel. Ce dispositif est accessible deux ans avant l’âge légal, soit dès 62 ans pour la génération 1968.

La demande nécessite l’accord de l’employeur, qui doit motiver un éventuel refus. Ce système s’adresse aux salariés, indépendants, fonctionnaires sédentaires et professions libérales. Il facilite une transition progressive entre vie active et retraite. Les droits définitifs sont recalculés lors du départ complet.

Conclusion

Partir à 62 ans reste possible dans plusieurs situations spécifiques. La carrière longue demeure la voie principale pour un départ anticipé. Les dispositifs liés à la santé offrent également des possibilités de départ précoce.

La retraite progressive constitue une alternative intéressante pour aménager sa fin de carrière. Cependant, le taux plein à 62 ans n’est accessible que dans des cas très précis. Pour la majorité des actifs, l’âge de 64 ans devient la nouvelle référence. La transition vers ce nouvel âge légal s’effectue progressivement jusqu’en 2030.

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