Le retour des négociations sur la pénibilité
Les partenaires sociaux entament une période cruciale de négociations jusqu’à fin mai pour améliorer la réforme des retraites de 2023. L’un des points centraux concerne la réintégration de quatre critères de pénibilité supprimés en 2017, notamment le port de charges lourdes et les postures pénibles, particulièrement pertinents pour certaines professions comme la coiffure.
Le quotidien éprouvant des coiffeurs
La réalité du métier de coiffeur révèle une accumulation de contraintes physiques : position debout prolongée, dos courbé, gestes répétitifs. Les témoignages recueillis, comme celui de Zora et Léane, illustrent les impacts sur la santé : mains gercées, saignements, tendinites.
L’Assurance maladie confirme que 80% des maladies professionnelles du secteur sont liées aux troubles musculosquelettiques.
L’exposition aux risques chimiques
Au-delà des contraintes posturales, les professionnels sont quotidiennement exposés à des produits chimiques potentiellement nocifs.
Malgré les recommandations de sécurité, certains, comme Zora, travaillent parfois sans protection, augmentant les risques pour leur santé à long terme.
La prévention au quotidien
Des professionnels comme Guillaume, patron de salon, tentent d’instaurer des pratiques préventives. Après 25 ans de métier, il insiste sur l’importance des bonnes postures et adapte ses méthodes de travail.
Cependant, malgré ces précautions, la question de la durabilité dans le métier reste préoccupante.
L’enjeu de la retraite
À 50 ans, Guillaume exprime ses inquiétudes face à la perspective de travailler jusqu’à 60 ans, totalisant 44 années principalement debout.
Son témoignage souligne l’urgence de reconsidérer les critères de pénibilité dans les négociations actuelles sur les retraites.
Conclusion
La question de la pénibilité dans le secteur de la coiffure illustre parfaitement les enjeux plus larges de la réforme des retraites. Les témoignages recueillis démontrent l’impact physique considérable du métier sur le long terme et la nécessité de prendre en compte ces réalités dans les négociations actuelles.
La réintégration des critères de pénibilité supprimés apparaît comme une revendication légitime pour permettre une fin de carrière plus juste pour ces professionnels.
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Laurent Jonas est un consultant chevronné en fiscalité, spécialisé dans l’optimisation des impôts et la gestion des finances des entreprises. Avec une solide expérience auprès des TPE et PME, il offre sur FAIRE des articles riches en conseils pour naviguer dans le monde complexe des crédits d’impôts et des aides publiques.