Les revendications principales
La CFDT, par la voix de sa secrétaire générale Marylise Léon, réaffirme sa position de base : le retour à l’âge légal de départ à 62 ans. Toutefois, le syndicat se dit prêt à négocier dans le cadre d’un « équilibre d’ensemble », marquant ainsi une ouverture au dialogue tout en maintenant fermement ses exigences fondamentales.
La question centrale des inégalités femmes-hommes
Une attention particulière est portée aux droits des femmes retraitées. La CFDT souligne que le report de l’âge légal à 64 ans annule les avantages liés aux trimestres acquis pour maternité et à la surcote après 62 ans.
Le syndicat exige des mesures concrètes pour « réparer l’injustice faite aux femmes » dans le système actuel.
Le retour de la pénibilité au cœur des débats
Le syndicat demande la réintégration de quatre critères de pénibilité supprimés en 2017, représentant 90% des déclarations de maladies professionnelles.
Cette revendication majeure vise à rétablir des droits au départ anticipé pour les travailleurs les plus exposés.
Le cadre des négociations
Les discussions, prévues sur trois mois jusqu’à fin mai, seront pilotées par Jean-Jacques Marette, ancien directeur général de l’Agirc-Arrco. La CFDT exige un « diagnostic social » approfondi et l’ouverture simultanée de négociations sur les conditions de travail.
Le syndicat attend le rapport de la Cour des comptes du 19 février, tout en insistant sur son rôle de constat plutôt que de préconisation.
Le point de friction sur les fonctionnaires
La CFDT rejette fermement l’inclusion du régime des fonctionnaires dans l’équilibre financier global du système, s’opposant ainsi aux calculs présentés par le Premier ministre François Bayrou.
Le syndicat exige que ce sujet soit traité « dans un cadre séparé ».
Conclusion
À l’aube de ces négociations cruciales, la CFDT adopte une position à la fois ferme sur ses principes et ouverte au dialogue. Le succès des discussions dépendra de la capacité du gouvernement à prendre en compte ces revendications, particulièrement sur les questions de l’âge légal, de la pénibilité et de l’égalité femmes-hommes.
L’issue de ces négociations pourrait redessiner significativement le paysage des retraites en France.
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Laurent Jonas est un consultant chevronné en fiscalité, spécialisé dans l’optimisation des impôts et la gestion des finances des entreprises. Avec une solide expérience auprès des TPE et PME, il offre sur FAIRE des articles riches en conseils pour naviguer dans le monde complexe des crédits d’impôts et des aides publiques.