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DPE erroné ou frauduleux : quels recours avez-vous ?

DPE erroné ou frauduleux

Les critères essentiels d’un DPE valide

Un diagnostic de performance énergétique conforme doit impérativement comporter le numéro d’identification du diagnostiqueur certifié et assuré. Le document doit inclure les caractéristiques détaillées du logement, la consommation énergétique estimée, les émissions de GES, le classement énergétique (A à G) et les recommandations d’amélioration. Sa validité de dix ans est conditionnée par l’absence de nouvelles réglementations modifiant son contenu.

Les risques encourus en cas de fraude

La falsification d’un DPE expose à de lourdes sanctions. Les diagnostiqueurs complaisants et les propriétaires fraudeurs risquent jusqu’à 45 000 € d’amende et trois ans d’emprisonnement pour faux et usage de faux.

Les cas les plus fréquents concernent les DPE de complaisance visant à contourner l’interdiction de location des passoires thermiques ou les faux diagnostics établis directement par les propriétaires.

Les voies de recours juridiques

Les victimes d’un DPE erroné disposent de plusieurs options légales : action en garantie des vices cachés (délai de 20 ans), recours contre le diagnostiqueur (5 ans après découverte de l’erreur), ou action en annulation pour dol ou erreur.

Les compensations possibles incluent le financement des travaux correctifs, l’indemnisation du préjudice de jouissance, le remboursement des surcoûts énergétiques, voire l’annulation de la transaction.

Les indemnisations possibles

En cas de procédure judiciaire favorable, plusieurs types de compensations peuvent être obtenus :

  • Le financement des travaux nécessaires pour atteindre la performance énergétique initialement promise
  • Une indemnisation pour le préjudice de jouissance lié à l’inconfort
  • Le remboursement des surcoûts énergétiques
  • Une possible diminution du prix ou annulation de la vente/location selon les cas

Mesures préventives recommandées

Pour éviter les mauvaises surprises, il est conseillé de :

  • Vérifier minutieusement les mentions obligatoires du diagnostic
  • Contrôler la superficie réelle du logement
  • Questionner directement le diagnostiqueur
  • Envisager un contre-diagnostic en cas de doute
  • Consulter l’annuaire des diagnostiqueurs agréés

Conclusion

Face à la multiplication des DPE frauduleux, la vigilance est de mise lors de toute transaction immobilière.

La législation offre des protections significatives aux acquéreurs et locataires, mais la prévention reste la meilleure défense. Un contrôle rigoureux du diagnostic et de ses auteurs peut éviter de longues procédures juridiques ultérieures.

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