Le DPE en location : gérer l’expiration pendant le bail
Le diagnostic de performance énergétique (DPE) est un document crucial dans la relation locative. Sa péremption en cours de bail soulève des questions importantes pour les propriétaires comme pour les locataires. Voici un guide complet pour comprendre et gérer cette situation.
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Comprendre les fondamentaux du DPE
Le DPE évalue la performance énergétique d’un logement à travers deux étiquettes : consommation d’énergie et émissions de gaz à effet de serre (A à G). Sa validité est de 10 ans, avec des règles spécifiques pour les diagnostics établis entre 2013 et 2021.
Ce document est légalement obligatoire et essentiel pour la transparence énergétique du logement. Il constitue un élément clé dans la relation entre propriétaire et locataire, permettant d’établir clairement les caractéristiques énergétiques du bien loué.
Implications juridiques d’un DPE périmé
La péremption du DPE pendant la location entraîne des conséquences sérieuses sur le plan juridique. Le propriétaire s’expose à des amendes administratives pouvant atteindre 1 500 euros, montant doublé en cas de récidive.
Pour les logements classés comme « passoires thermiques » (F ou G), les locataires peuvent demander une révision du loyer. Les risques de litiges augmentent considérablement, pouvant mener à des demandes de dommages et intérêts. Cette situation peut également compromettre la location future du bien.
Responsabilités et actions du propriétaire
Le propriétaire doit anticiper le renouvellement du DPE avant son expiration pour maintenir la conformité légale de son bien. Après des travaux de rénovation énergétique significatifs, un nouveau diagnostic s’impose pour refléter les améliorations apportées.
La communication avec les locataires concernant les démarches d’amélioration énergétique est essentielle. Le choix d’un diagnostiqueur certifié COFRAC garantit la fiabilité du diagnostic et prévient les contestations futures.
Droits et recours des locataires
Les locataires disposent de plusieurs options face à un DPE périmé. Ils peuvent d’abord vérifier la validité du document et solliciter son renouvellement auprès du propriétaire. En cas de refus ou d’inaction, la Commission départementale de conciliation peut être saisie pour une médiation.
Si le dialogue échoue, une action en justice reste possible pour faire valoir leurs droits et obtenir la mise en conformité du logement.
Conclusion
La gestion proactive du DPE s’avère fondamentale pour maintenir une relation locative harmonieuse et éviter les complications juridiques. L’anticipation et le respect des obligations légales permettent aux propriétaires comme aux locataires de sécuriser leur situation.
Cette vigilance contribue également à l’amélioration générale du parc immobilier français et à la transition énergétique des logements.
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Laurent Jonas est un consultant chevronné en fiscalité, spécialisé dans l’optimisation des impôts et la gestion des finances des entreprises. Avec une solide expérience auprès des TPE et PME, il offre sur FAIRE des articles riches en conseils pour naviguer dans le monde complexe des crédits d’impôts et des aides publiques.