Une nouvelle ère pour l’immobilier locatif
Depuis le 1er janvier 2025, un tournant majeur s’est opéré dans le paysage immobilier français. Les logements classés G au Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) sont désormais exclus des nouvelles locations. Cette mesure, qui fait suite à l’interdiction des logements G+ en 2023, s’inscrit dans une stratégie gouvernementale ambitieuse de rénovation énergétique. Avec 567 000 logements concernés sur les 5,8 millions de passoires thermiques recensées en France, le défi est considérable.
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Le prix de la transition énergétique
La rénovation d’un logement classé G représente un investissement conséquent pour les propriétaires. Selon les dernières données de la Fnaim, le coût moyen s’établit à 40 000 euros par bien. Toutefois, ce montant peut varier significativement, atteignant jusqu’à 125 000 euros pour une maison individuelle.
L’enjeu financier global est colossal : 13,5 milliards d’euros pour les maisons individuelles classées G, et 43 milliards pour l’ensemble des biens G.
Un calendrier d’interdictions progressif
La loi climat et résilience de 2021 établit un planning précis pour l’élimination des passoires thermiques du parc locatif. Après les logements G en 2025, ce sera au tour des biens classés F en 2028, puis des E en 2034. Cette progression permet aux propriétaires d’anticiper leurs travaux de rénovation et d’échelonner leurs investissements.
L’objectif final est fixé à 2035 pour l’exclusion totale des passoires thermiques.
Impact sur le marché immobilier
Cette réglementation transforme profondément le marché locatif. Les propriétaires doivent désormais intégrer ces contraintes dans leur stratégie patrimoniale.
La Fnaim estime que la rénovation de l’ensemble des biens F et G nécessiterait un investissement total de 100 milliards d’euros, un montant qui souligne l’ampleur du chantier à venir pour le parc immobilier français.
Solutions et accompagnement
Pour faire face à ces dépenses importantes, divers dispositifs d’aide existent. Les propriétaires peuvent notamment bénéficier de MaPrimeRénov’, de l’éco-PTZ ou encore des aides locales.
L’enjeu est désormais d’accompagner efficacement cette transition énergétique massive tout en préservant l’équilibre du marché locatif.
Conclusion
La rénovation énergétique des logements classés G représente un défi majeur pour le secteur immobilier français. Si l’investissement initial est conséquent, ces travaux sont devenus incontournables pour les propriétaires souhaitant continuer à louer leur bien. Cette transformation du parc immobilier, bien que coûteuse, s’inscrit dans une démarche environnementale nécessaire et contribue à la lutte contre la précarité énergétique des locataires.
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Laurent Jonas est un consultant chevronné en fiscalité, spécialisé dans l’optimisation des impôts et la gestion des finances des entreprises. Avec une solide expérience auprès des TPE et PME, il offre sur FAIRE des articles riches en conseils pour naviguer dans le monde complexe des crédits d’impôts et des aides publiques.