Une concertation sous haute tension
Le conclave sur les retraites a débuté cette semaine dans un climat tendu. Force Ouvrière a quitté les discussions dès le premier jour. Le syndicat dénonce une « mascarade » orchestrée par le gouvernement. Ce format avait été proposé par François Bayrou après la non-censure socialiste. L’exécutif promettait une « feuille blanche » aux partenaires sociaux. La situation s’est rapidement dégradée malgré ces engagements initiaux.
La lettre qui change tout
Une lettre de cadrage signée par Bayrou a provoqué la colère des syndicats. Le document s’appuie sur le rapport de la Cour des comptes. Il exige le retour à l’équilibre financier d’ici 2030.
Le déficit prévu atteindrait entre 7 et 8 milliards d’euros. Le ministre de l’Économie justifie ce changement de position. Denis Gravouil de la CGT dénonce « le défilé des ministres » et leur « double jeu ».
Un espace de négociation qui se resserre
Les syndicats se sentent piégés par cette configuration. Force Ouvrière accuse le gouvernement de « faire porter le chapeau » aux syndicats. La CGT admet que le cadre n’est pas « formidable » mais reste à la table.
Denis Gravouil maintient l’objectif d’abroger la réforme Borne. Il propose des solutions alternatives pour trouver 6 milliards d’euros. La CGT prépare aussi la mobilisation avec une manifestation le 8 mars.
Le positionnement délicat du PS
Le Parti socialiste observe attentivement les négociations. Patrick Kanner refuse « d’influer sur un débat qui commence ». Il estime que chacun « montre ses muscles » dans ce premier round.
Le sénateur rappelle que le retour à 62 ans est une demande du PS. Il propose d’autres leviers comme l’emploi des seniors et l’égalité femme-homme. Il suggère aussi de solliciter davantage les plus fortunés.
Les critiques acerbes de la gauche
La France Insoumise ne manque pas de pointer le « piège co-construit » avec les socialistes. Jean-Luc Mélenchon ironise avec un « merci qui ? ». Éric Coquerel, président de la commission des Finances, n’est pas surpris.
Il considère que tout tendait vers « une continuation » de la réforme Borne. L’idée d’un référendum proposée par Bayrou est accueillie avec scepticisme. Coquerel y voit une manœuvre dilatoire.
Conclusion
Le PS rappelle que sa « ligne rouge écarlate » reste l’obtention d’un accord. Patrick Kanner avertit Bayrou qu’il s’expose à une motion de censure. Pour les socialistes, « le statu quo c’est la censure ». Cette menace semble peu crédible aux yeux des Insoumis.
Éric Coquerel rappelle ironiquement les nombreuses « lignes rouges » déjà fixées par le PS. Le conclave apparaît comme un exercice périlleux où chacun tente d’éviter d’être piégé par ses propres positions.
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Laurent Jonas est un consultant chevronné en fiscalité, spécialisé dans l’optimisation des impôts et la gestion des finances des entreprises. Avec une solide expérience auprès des TPE et PME, il offre sur FAIRE des articles riches en conseils pour naviguer dans le monde complexe des crédits d’impôts et des aides publiques.