Comment connaître son âge de départ à la retraite avec la réforme en vigueur ?

Entre les annonces officielles, les débats télévisés et les simulateurs approximatifs, difficile de savoir précisément quand vous pourrez partir à la retraite. Depuis l’entrée en vigueur de la dernière réforme, l’âge légal a bougé, mais ce n’est pas tout. Le nombre de trimestres requis, les carrières longues, les périodes assimilées… tout entre en compte. Voici comment poser les bons calculs sur votre propre situation.

Âge légal de départ : ce qui change avec la réforme

Depuis la réforme de 2023, l’âge légal de départ à la retraite est progressivement relevé de 62 à 64 ans. Cela dépend de votre année de naissance. Si vous êtes né après 1968, vous devrez attendre 64 ans. Mais ceux nés entre 1961 et 1967 partent entre 62 ans et 63 ans et 9 mois, selon leur date de naissance exacte.

Il ne faut pas confondre cet âge légal avec l’âge à taux plein automatique (67 ans). Car vous pouvez partir avant si vous avez validé suffisamment de trimestres, ou après si vous ne les avez pas. Certaines situations particulières comme le fait de percevoir une pension de réversion peuvent aussi influer sur la stratégie à adopter.

Nombre de trimestres requis : la règle reste la clé

Durée d’assurance et décote

Le deuxième critère crucial, c’est la durée d’assurance. Pour bénéficier d’une retraite à taux plein, vous devez avoir entre 167 et 172 trimestres selon votre génération. Si vous partez plus tôt, vous subirez une décote. En revanche, travailler plus longtemps permet d’obtenir une surcote. Cela peut avoir un impact majeur sur le montant de votre pension.

Les cas de validation automatique

Certaines périodes non travaillées comptent comme des trimestres. C’est le cas des arrêts maladie indemnisés, du congé maternité, du service national, ou encore de certaines périodes de chômage. Ces éléments peuvent vous permettre d’atteindre plus vite la durée requise. On oublie aussi que certaines périodes de perception d’aides sociales spécifiques peuvent aussi ouvrir des droits à la retraite.

Carrière longue : un dispositif toujours d’actualité

Si vous avez commencé à travailler tôt, vous pouvez peut-être partir avant l’âge légal. Le dispositif “carrières longues” est maintenu. Il permet un départ dès 58 ou 60 ans selon la date de début d’activité. Mais pour cela, il faut justifier d’un certain nombre de trimestres cotisés dès 20 ans, et sur toute la carrière. Attention : tous les trimestres ne sont pas pris en compte dans ce calcul particulier.

Par exemple, les trimestres validés mais non cotisés (chômage, maternité…) sont parfois exclus. Il faut donc demander une étude de votre relevé de carrière. Et pour ceux qui ont perçu des aides ou prestations sociales au fil de leur vie, mieux vaut savoir comment ces éléments ont été déclarés et s’ils figurent dans vos droits à la retraite.

Où trouver l’info personnalisée ?

Vous pouvez consulter votre relevé de carrière sur votre espace personnel info-retraite.fr. Ce document officiel vous donne la liste des trimestres validés par année et par régime. Il permet aussi de détecter des erreurs ou des périodes manquantes à régulariser. Chaque trimestre oublié peut vous faire perdre des mois de pension ou retarder votre départ.

Pensez à vérifier si vous avez bien déclaré certains statuts spéciaux (militaire, indépendant, expatrié) qui peuvent être oubliés du calcul automatique. Et en cas de doute sur la date exacte de départ possible, demandez une estimation indicative globale, ou faites appel à un conseiller retraite. Certains dossiers incluent même des aides issues de régimes matrimoniaux particuliers.