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Un propriétaire à Clermont-Ferrand témoigne : « Malgré les travaux de rénovation énergétique, mon bien est resté classé G ! »

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Un patrimoine ancien face aux nouvelles normes

Dans le centre historique de Clermont-Ferrand, Bernard Brige fait face à un défi de taille. Propriétaire d’un immeuble centenaire datant de 1900, il se trouve confronté à une situation paradoxale malgré ses efforts de rénovation. Ses deux appartements locatifs, malgré des travaux conséquents, restent classés G au Diagnostic de Performance Énergétique (DPE), une situation qui illustre la complexité des enjeux de la transition énergétique dans l’ancien.

Les travaux réalisés : un investissement conséquent

Le propriétaire n’a pourtant pas lésiné sur les moyens. Installation d’une nouvelle chaudière à condensation, isolation des combles, remplacement des fenêtres par du double vitrage : les travaux entrepris représentent un investissement significatif de plusieurs dizaines de milliers d’euros.

Ces améliorations, bien que substantielles, se heurtent aux caractéristiques intrinsèques du bâti ancien.

Les contraintes architecturales : un obstacle majeur

L’immeuble, comme beaucoup de bâtiments du début du XXe siècle, présente des contraintes architecturales spécifiques. Les murs en pierre de Volvic, caractéristiques de la région, et la configuration des appartements rendent certaines solutions d’isolation complexes, voire impossibles à mettre en œuvre.

La préservation du patrimoine architectural entre souvent en conflit avec les exigences énergétiques modernes.

Impact sur la location : une situation préoccupante

La persistance du classement G a des conséquences directes sur la gestion locative. Dès 2025, ces logements seront considérés comme indécents et leur location sera interdite.

Cette perspective inquiète Bernard Brige, qui voit son investissement immobilier menacé, malgré sa bonne volonté et ses efforts de rénovation.

Les solutions envisageables : entre adaptation et innovation

Face à cette situation, plusieurs pistes sont explorées. Les experts suggèrent des solutions alternatives comme l’installation de panneaux rayonnants nouvelle génération ou l’utilisation de matériaux isolants innovants compatibles avec le bâti ancien.

Des dérogations pourraient également être envisagées pour les bâtiments présentant des contraintes techniques ou patrimoniales particulières.

Conclusion

Ce cas clermontois met en lumière un défi majeur de la transition énergétique : la difficulté à concilier performance énergétique et préservation du patrimoine ancien. Il souligne la nécessité d’adapter la réglementation aux spécificités du parc immobilier historique, tout en maintenant l’objectif d’amélioration de l’efficacité énergétique des logements.

Une réflexion approfondie sur des solutions adaptées aux bâtiments anciens semble indispensable pour éviter la création d’une impasse technique et économique pour de nombreux propriétaires.

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