Passoire thermique : le cauchemar d’une propriétaire face à un DPE G
Une situation délicate se dessine pour Aline et son mari, pris au piège entre un prêt-relais et un studio parisien devenu invendable en raison de sa mauvaise performance énergétique. Cette histoire illustre les conséquences concrètes des nouvelles réglementations environnementales sur le marché immobilier.
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L’histoire d’un premier achat devenu fardeau
Acquis en 2018 pour 149 000 euros, ce studio de 18m² dans le XIXe arrondissement de Paris semblait être un investissement prometteur.
Rénové avec soin par sa propriétaire, le bien offre aujourd’hui un agencement optimisé avec une belle pièce de vie et une grande salle de bains. Pourtant, depuis sa mise en vente en septembre 2024, aucune offre sérieuse ne s’est concrétisée.
L’impasse du DPE G
Le diagnostic de performance énergétique classé G constitue le principal obstacle à la vente. Cette note, qui interdit la location depuis janvier 2025, décourage les investisseurs, principaux intéressés par ce type de bien.
Malgré l’installation de doubles vitrages et de radiateurs performants, la situation en rez-de-chaussée au-dessus des caves condamne le logement à une mauvaise performance énergétique.
Des solutions limitées face aux contraintes
L’amélioration énergétique du bien se heurte à plusieurs obstacles. L’isolation par l’extérieur, seule solution garantissant l’atteinte du niveau D, est refusée par la copropriété, soucieuse de préserver la façade en briques.
L’isolation intérieure, alternative possible mais incertaine, réduirait la surface habitable déjà modeste du studio.
Un dilemme financier préoccupant
Le prêt-relais, calculé sur une base de 156 000 euros minimum, complique davantage la situation.
La seule offre reçue à 150 000 euros, bien qu’attractive pour un bien devenu difficilement commercialisable, ne permettrait pas de couvrir les engagements financiers du couple.
Conclusion
Cette situation met en lumière les défis auxquels sont confrontés de nombreux propriétaires de passoires thermiques.
Entre impossibilité de louer légalement, difficulté à vendre et contraintes financières, ces cas illustrent les limites pratiques de la transition énergétique dans l’ancien, particulièrement dans les copropriétés historiques où les solutions techniques sont limitées.
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Laurent Jonas est un consultant chevronné en fiscalité, spécialisé dans l’optimisation des impôts et la gestion des finances des entreprises. Avec une solide expérience auprès des TPE et PME, il offre sur FAIRE des articles riches en conseils pour naviguer dans le monde complexe des crédits d’impôts et des aides publiques.