Une heure supplémentaire pour financer les défis
La CPME propose d’augmenter le temps de travail hebdomadaire. Elle suggère de passer de 35 à 36 heures. Cette mesure vise à financer le réarmement français. Le président de l’organisation, Amir Reza-Tofighi, défend cette idée. Il l’a présentée sur BFMTV face à Sophie Binet de la CGT. La proposition répond aux besoins de ressources supplémentaires pour la défense.
Un mécanisme de capitalisation pour la retraite
L’heure supplémentaire ne serait pas rémunérée immédiatement. Elle constituerait un « salaire différé » pour les employés. Ce temps travaillé serait capitalisé pour la retraite.
La CPME insiste sur le fait que ce n’est pas du travail gratuit. Cette mesure vise à améliorer les futures pensions. Elle compenserait la baisse annoncée du niveau de vie des retraités.
Une évolution de la proposition initiale
La CPME avait d’abord suggéré de capitaliser trois jours fériés par an. Cette idée visait déjà à sauver le système des retraites. L’organisation a finalement opté pour l’heure hebdomadaire supplémentaire.
Éric Chevée, vice-président, juge cette solution plus facile à appliquer. Elle préserverait mieux l’équilibre entre vie personnelle et professionnelle.
Un impact significatif sur le temps de travail
Selon Éric Chevée, cette mesure augmenterait le temps de travail de 3%. Pour les cadres, cela équivaudrait à supprimer six jours de RTT. La CPME qualifie l’effet de cette proposition d' »extrêmement puissant ».
L’organisation estime que travailler davantage est nécessaire. Cet effort supplémentaire financerait plusieurs priorités nationales.
L’opposition ferme des syndicats
La CGT rejette catégoriquement cette proposition de capitalisation. Sophie Binet la compare à « jouer à la roulette russe avec nos retraites ».
Le syndicat défend le système par répartition actuel. Selon la CGT, les retraites par capitalisation coûtent plus cher. Ce désaccord fondamental oppose les deux visions du financement des retraites.
Conclusion
Cette proposition de la CPME relance le débat sur le temps de travail en France. Elle lie directement deux enjeux majeurs : le réarmement et les retraites. L’idée d’une 36e heure cristallise des visions opposées de la société.
Elle illustre la recherche de solutions face aux défis financiers. La question du « travailler plus » reste au cœur des discussions sociales françaises.
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Laurent Jonas est un consultant chevronné en fiscalité, spécialisé dans l’optimisation des impôts et la gestion des finances des entreprises. Avec une solide expérience auprès des TPE et PME, il offre sur FAIRE des articles riches en conseils pour naviguer dans le monde complexe des crédits d’impôts et des aides publiques.