Accueil » Business » Les heures supplémentaires sont-elles imposables en 2025 ?

Les heures supplémentaires sont-elles imposables en 2025 ?

Durée de lecture: environ 4 minutes
Les heures supplémentaires sont-elles imposables en 2025 ?

Vous enchaînez les heures en plus. Pour finir un chantier, boucler un dossier, tenir à flot l’équipe. Et une fois la paie tombée, une question vous trotte dans la tête : ces heures supplémentaires, est-ce que je vais les payer au fisc ? En 2025, la réponse est oui… mais pas toujours. Tout dépend du montant, du type d’heures, de votre situation, et même du traitement de votre employeur. Voici ce qu’on ne vous explique jamais clairement sur le sujet.

Un régime d’exonération… jusqu’à une certaine limite

Depuis quelques années, les heures supplémentaires bénéficient d’un régime fiscal avantageux, reconduit en 2025. Et la règle est simple sur le papier : vous pouvez gagner jusqu’à 7 500 € nets par an en heures sup sans payer un centime d’impôt sur le revenu.

Ce plafond, plutôt généreux, s’applique pour chaque salarié, quel que soit le contrat (CDI, CDD, temps partiel), tant que les heures supplémentaires sont bien déclarées comme telles.

Et la bonne nouvelle : l’exonération s’applique automatiquement, à condition que votre employeur le précise correctement sur votre fiche de paie. Sinon, c’est à vous de corriger le tir.

D’ailleurs, si vous avez un doute sur ce qui est vraiment exonéré ou non dans votre fiche de paie, il est utile de connaître comment déclarer correctement ces heures aux impôts, comme expliqué dans ce contenu fiscal clair sur la déclaration.

Ce qui est exonéré… et ce qui ne l’est pas

Les heures concernées

Toutes les heures supplémentaires (au-delà de 35 h pour un temps plein) sont concernées, qu’elles soient majorées à 25 % ou 50 %, selon les cas. Les heures complémentaires (pour les temps partiels) sont aussi éligibles, dans la limite des règles légales.

Mais attention : seules les heures effectivement payées en argent sont exonérées. Si vous les récupérez sous forme de repos ou de RTT, elles ne rentrent pas dans le calcul.

Et ce plafond de 7 500 € inclut aussi certaines compensations comme la monétisation des jours de RTT, si vous avez renoncé à ces jours avec l’accord de votre employeur. Cela peut vite faire grimper le total annuel, sans que vous vous en rendiez compte.

Pour ceux qui cumulent plusieurs emplois, le plafond reste unique, mais l’administration considère la somme des heures de tous les employeurs. Il est donc essentiel de bien vérifier vos bulletins, ou de demander un récapitulatif annuel clair.

Et si on dépasse les 7 500 € ?

Là, le surplus devient imposable, tout simplement. Pas de panique : vous ne perdez pas le bénéfice de l’exonération sur la première tranche. Seul l’excédent vient s’ajouter à vos autres revenus imposables.

Exemple : vous touchez 9 000 € d’heures supplémentaires sur l’année. 7 500 € seront exonérés, les 1 500 € restants seront ajoutés à vos revenus classiques, et soumis à votre taux marginal d’imposition.

Et ce surplus peut vous faire franchir un seuil fiscal, notamment si vous touchez d’autres revenus annexes. Il est donc utile de vérifier comment cela pèse dans votre revenu fiscal de référence, car certaines aides ou réductions peuvent être perdues à cause de quelques centaines d’euros en trop.

Pour éviter les erreurs, surtout en cas de cumul ou d’année de changement de situation, beaucoup préfèrent utiliser le bon barème ou simulateur. Vous pouvez consulter les seuils d’imposition en fonction de la retraite ou du statut — car les erreurs ne concernent pas que les actifs.

Case 1GH ou 1AJ : ne vous trompez pas

Sur votre déclaration en ligne, les heures supplémentaires exonérées doivent apparaître en case 1GH, préremplie par l’administration si votre employeur a bien fait son travail.

Mais si le montant est erroné — ou absent —, c’est à vous de le corriger. Trop de contribuables laissent passer cette ligne sans vérifier, alors qu’une erreur peut vous priver de l’exonération ou, pire, vous faire payer de l’impôt à tort.

Et si l’administration vous redresse un jour en disant que vous avez « oublié » de déclarer vos heures supplémentaires, mieux vaut avoir une trace claire. Certains justifient même les montants avec leur contrat de travail ou bulletins de salaire, notamment quand il y a des primes variables qui se confondent avec des heures majorées.

Ce que beaucoup ignorent : ça pèse aussi sur le RFR

Même si elles sont exonérées d’impôt sur le revenu, les heures supplémentaires sont intégrées dans le Revenu Fiscal de Référence (RFR).

Et c’est là que ça coince : ce RFR sert de base pour l’accès à de nombreuses aides, exonérations ou avantages sociaux (bourses, tarifs réduits, prime d’activité…). Une hausse d’heures sup peut donc vous faire sortir d’un dispositif, même si vous n’êtes pas imposé sur le revenu.

Articles similaires

Notez cet article
Partager l'article

Laisser un commentaire