Le fléau des DPE de complaisance dans l’immobilier français
Une étude alarmante de la start-up KRNO révèle l’ampleur d’une pratique frauduleuse qui menace l’intégrité du marché immobilier et la transition énergétique.
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Le contexte réglementaire et les motivations
La loi Climat et Résilience de 2021 impose des exigences strictes en matière de performance énergétique, notamment une consommation maximale de 450kWh/m²/an et l’obtention minimale de la classe F d’ici 2025.
Face à ces contraintes et à l’impact du DPE sur la valeur des biens, certains propriétaires succombent à la tentation de la falsification, cherchant à éviter des travaux coûteux ou à maintenir leur capacité à louer.
L’ampleur inquiétante du phénomène
L’analyse de KRNO, portant sur 8 millions de DPE, révèle une réalité préoccupante : 1,3 million de logements sont concernés par cette fraude. Les manipulations les plus fréquentes concernent le passage artificiel entre les classes énergétiques, avec notamment 19% des biens F qui passent artificiellement en E.
Comme le souligne Ruben Arnold, PDG de KRNO, l’impact financier de ces pratiques est loin d’être négligeable.
Des conséquences multidimensionnelles
Le préjudice financier est estimé à 21,4 milliards d’euros de surévaluation immobilière. Au-delà de l’aspect économique, cette fraude compromet sérieusement la transition énergétique et érode la confiance dans le système de diagnostic.
Les acheteurs se retrouvent exposés à des coûts cachés de rénovation, tandis que le marché immobilier souffre d’un manque de transparence croissant.
Vers des solutions concrètes
KRNO propose une approche constructive en collaboration avec les diagnostiqueurs. Les pistes d’amélioration incluent le masquage du classement DPE jusqu’à validation par l’ADEME, l’établissement de marges d’erreur strictes, et la responsabilisation accrue des propriétaires.
L’idée d’instaurer des contrôles périodiques, similaires au contrôle technique automobile, est également envisagée.
Conclusion
La problématique des DPE de complaisance nécessite une réponse rapide et coordonnée pour préserver l’intégrité du marché immobilier et assurer l’efficacité des mesures environnementales.
La mise en place de contrôles plus stricts et la restauration de la confiance apparaissent comme des priorités absolues pour l’avenir du secteur.
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Laurent Jonas est un consultant chevronné en fiscalité, spécialisé dans l’optimisation des impôts et la gestion des finances des entreprises. Avec une solide expérience auprès des TPE et PME, il offre sur FAIRE des articles riches en conseils pour naviguer dans le monde complexe des crédits d’impôts et des aides publiques.