Le contexte d’urgence
Face à une hausse significative des charges de copropriété dépassant 10% entre 2022 et 2023, et particulièrement du chauffage collectif qui a augmenté de 11,7%, la rénovation énergétique devient une priorité absolue. Cette nécessité est renforcée par les nouvelles normes d’indécence énergétique qui s’imposent désormais aux propriétaires bailleurs.
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MaPrimeRénov’Copropriété : l’aide principale
Cette aide majeure finance entre 30% et 45% des travaux de rénovation énergétique des parties communes, sans condition de ressources. Pour être éligible, la copropriété doit démontrer un gain énergétique minimum de 35% ou 50%, compter 65% à 75% de lots en résidence principale, être âgée de plus de 15 ans et être inscrite au registre national des copropriétés.
Le plafond est fixé à 25.000€ par logement, avec des bonus possibles pour la « sortie de passoire » énergétique.
Les aides complémentaires
Le système de financement peut combiner plusieurs dispositifs complémentaires. Les Certificats d’Économie d’Énergie (CEE) et le « Coup de pouce Rénovation performante » viennent s’ajouter aux aides régionales, départementales et communales.
Le fonds travaux, obligatoire depuis 2017, constitue également une ressource importante pour les copropriétés.
Les solutions de financement
Pour gérer le reste à charge, les copropriétés disposent de plusieurs options de financement. L’éco-PTZ collectif permet d’emprunter jusqu’à 50.000€ par logement sur 20 ans à taux zéro.
Des prêts bancaires spécifiques comme le Copro 100 du Crédit Agricole ou Domofinance offrent des solutions adaptées. Le fonds travaux de la copropriété peut également être mobilisé.
Un exemple concret de réussite
Une copropriété de Montpellier illustre parfaitement l’efficacité de ces dispositifs. Pour un coût initial de 421.806€, soit 30.129€ par lot, les subventions ont couvert 19.724€ par lot, laissant un reste à charge de 10.405€.
Ce montant a été financé par un éco-PTZ sur 20 ans, représentant des mensualités de 43,35€, largement compensées par les économies mensuelles de 72,57€ sur la facture énergétique.
Conclusion
La rénovation énergétique en copropriété, malgré sa complexité apparente, devient financièrement accessible grâce à la combinaison judicieuse des aides publiques et des solutions de financement.
L’exemple montpelliérain démontre qu’une rénovation bien planifiée peut générer des économies supérieures aux mensualités de remboursement, tout en augmentant la valeur du patrimoine et en réduisant l’empreinte carbone.
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Laurent Jonas est un consultant chevronné en fiscalité, spécialisé dans l’optimisation des impôts et la gestion des finances des entreprises. Avec une solide expérience auprès des TPE et PME, il offre sur FAIRE des articles riches en conseils pour naviguer dans le monde complexe des crédits d’impôts et des aides publiques.