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À partir de combien paye-t-on l’impôt sur la fortune ? Le seuil qui change tout

À partir de combien paye-t-on l’impôt sur la fortune ? Le seuil qui change tout

Avoir de la richesse est une chose, mais savoir quand elle devient taxable en est une autre. Beaucoup s’interrogent : à partir de quel montant faut-il payer l’impôt sur la fortune ? Certains pensent qu’il s’agit d’un impôt réservé aux ultra-riches, d’autres redoutent de voir leur patrimoine dépasser un seuil fatidique.

En réalité, tout repose sur un seuil précis, qui détermine si vous devez ou non contribuer à cet impôt très particulier. Mais ce n’est pas aussi simple qu’un chiffre à retenir : tout votre patrimoine ne compte pas, certaines valeurs sont exonérées, et le calcul peut être plus subtil qu’on ne le pense.

Quel est le seuil exact pour être imposable ?

L’impôt sur la fortune n’est pas une taxe appliquée à tout le monde. Il ne concerne que les patrimoines dépassant un certain seuil, et son mode de calcul a évolué au fil du temps.

L’Impôt sur la Fortune Immobilière (IFI) : la règle actuelle

Depuis 2018, l’Impôt de Solidarité sur la Fortune (ISF) a été remplacé par un nouvel impôt : l’Impôt sur la Fortune Immobilière (IFI). Contrairement à l’ISF, qui prenait en compte l’ensemble du patrimoine, l’IFI ne concerne que le patrimoine immobilier, et seulement au-delà d’un certain seuil.

Le montant clé à retenir : si la valeur nette taxable de votre patrimoine immobilier dépasse 1,3 million d’euros, vous êtes redevable de l’IFI.

Comment calculer son patrimoine taxable ?

Attention, tous les biens immobiliers ne sont pas forcément pris en compte. Vous devez évaluer :

  • L’ensemble de vos biens immobiliers, y compris ceux détenus indirectement (SCI, parts de sociétés immobilières…).
  • Les dettes déductibles : certains prêts immobiliers et charges peuvent être soustraits du montant total.
  • Le seuil de 1,3 million d’euros concerne la valeur nette, c’est-à-dire après déduction des dettes éligibles.

Quelles sont les exceptions et exonérations ?

Bonne nouvelle : tout n’entre pas dans l’assiette de l’IFI. Certains biens sont totalement ou partiellement exonérés, ce qui peut faire toute la différence entre être imposable ou non.

La résidence principale : un avantage non négligeable

Si votre résidence principale fait partie de votre patrimoine immobilier taxable, elle bénéficie d’un abattement de 30 % sur sa valeur vénale.

Exemple concret :

  • Si votre maison est estimée à 1,5 million d’euros, elle sera comptabilisée pour 1,05 million d’euros après l’abattement.
  • Si le reste de votre patrimoine immobilier ne dépasse pas 250 000 €, vous restez sous le seuil d’imposition.

Les biens professionnels : totalement exonérés

Si vous possédez des biens immobiliers affectés à une activité professionnelle, ceux-ci sont exclus du calcul. Un artisan, un agriculteur ou un commerçant dont l’immobilier est indispensable à son activité ne verra pas ces biens entrer dans son patrimoine imposable.

Qu’en est-il des placements financiers ?

L’une des grandes différences entre l’IFI et l’ancien ISF est que les placements financiers ne sont plus pris en compte. Actions, assurances-vie, livrets bancaires… Tous ces actifs ne sont pas soumis à l’IFI, même s’ils représentent une grande part de votre fortune.

Combien coûte réellement l’IFI ?

Atteindre le seuil de 1,3 million d’euros ne signifie pas que l’on paie une somme astronomique. Le calcul de l’IFI est progressif et fonctionne par tranches.

Les tranches d’imposition

L’IFI commence seulement à partir de 800 000 euros de patrimoine taxable (après abattements et exonérations). Voici le barème appliqué :

  • Jusqu’à 800 000 € : 0 %
  • De 800 001 € à 1,3 million € : 0,50 %
  • De 1,3 million € à 2,57 millions € : 0,70 %
  • De 2,57 millions € à 5 millions € : 1 %
  • De 5 millions € à 10 millions € : 1,25 %
  • Au-delà de 10 millions € : 1,50 %

Exemple de calcul

Un contribuable dont le patrimoine taxable est évalué à 2 millions d’euros ne paiera pas 0,7 % sur toute sa fortune, mais uniquement sur la part dépassant 800 000 €.

Les premiers 800 000 € ne sont pas taxés.
Les 500 000 € suivants sont taxés à 0,50 % = 2 500 €
Les 700 000 € suivants sont taxés à 0,70 % = 4 900 €
Total de l’IFI dû : 7 400 €

On est donc très loin d’un impôt qui « prend tout ».

Combien coûte réellement l’IFI ?

Comment optimiser son patrimoine pour éviter ou réduire l’IFI ?

Il existe des solutions légales pour réduire son IFI ou éviter de dépasser le seuil d’imposition.

Investir dans des actifs non taxés

Puisque seuls les biens immobiliers sont pris en compte, diversifier son patrimoine en investissant dans des placements financiers (assurance-vie, actions, SCPI…) permet de réduire son exposition à l’IFI.

Transmettre une partie de son patrimoine

Les donations permettent de réduire la valeur taxable du patrimoine tout en anticipant la transmission à ses héritiers. Il est possible de donner jusqu’à 100 000 € par enfant tous les 15 ans sans droits de donation.

Utiliser des dispositifs de défiscalisation

Certains investissements permettent de bénéficier de réductions d’impôt, notamment les dons aux fondations reconnues d’utilité publique. Jusqu’à 75 % des dons peuvent être déduits de l’IFI, dans la limite de 50 000 € par an.

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