Un système en pleine mutation
La pension de réversion, ce dispositif permettant au conjoint survivant de toucher une partie de la retraite de son défunt époux, s’apprête à connaître une refonte majeure en 2026. Cette réforme vise à harmoniser les règles entre les différents régimes de retraite et à moderniser un système jugé trop complexe. Actuellement réservée aux couples mariés, elle exclut les partenaires pacsés et les concubins, créant des disparités importantes dans la protection sociale des Français.
Les conditions actuelles sous la loupe
En 2024, les plafonds de ressources sont fixés à 24 232 € annuels pour une personne seule et 38 771,20 € pour un couple. Le taux de réversion varie selon les régimes : 54% dans le privé pour la retraite de base, 60% pour l’Agirc-Arrco, et 50% dans la fonction publique.
L’âge minimum requis diffère également : 55 ans dans le régime général, aucune condition d’âge pour les fonctionnaires.
Les changements majeurs envisagés
Le Conseil d’orientation des retraites (COR) propose plusieurs évolutions significatives : l’instauration d’un taux uniforme (entre 50% et 60%), la mise en place d’un plafond commun à 2 059,20 € brut mensuel pour une personne seule, et potentiellement l’élargissement aux couples pacsés.
La suppression de la condition de non-remariage est également à l’étude, visant à moderniser le dispositif.
Simplification administrative en vue
Pour lutter contre le non-recours aux droits (30 à 40% selon les estimations), la CNAV envisage la mise en place de dossiers préremplis.
Cette simplification administrative vise à faciliter l’accès à ce dispositif crucial, particulièrement pour les seniors qui peuvent être démunis face aux démarches actuelles. La demande en ligne via info-retraite.fr sera optimisée.
Un nouveau mode de calcul plus équitable
La réforme prévoit l’introduction d’une double proratisation, prenant en compte la durée de cotisation du défunt et celle du mariage.
Une autre option étudiée consisterait à garantir au conjoint survivant un revenu équivalent à deux tiers de la pension du défunt, après déduction d’un tiers de sa propre pension, assurant ainsi un niveau de vie plus décent.
Conclusion
Cette réforme 2026 des pensions de réversion marque un tournant décisif dans la protection sociale française. En harmonisant les règles et en modernisant les critères d’attribution, elle vise à créer un système plus juste et adapté aux réalités contemporaines.
Les millions de bénéficiaires potentiels devront cependant rester attentifs aux modalités définitives qui seront adoptées dans les prochains mois.
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Laurent Jonas est un consultant chevronné en fiscalité, spécialisé dans l’optimisation des impôts et la gestion des finances des entreprises. Avec une solide expérience auprès des TPE et PME, il offre sur FAIRE des articles riches en conseils pour naviguer dans le monde complexe des crédits d’impôts et des aides publiques.