Une refonte historique du système
La réforme des pensions de réversion prévue pour 2026 s’annonce comme l’une des plus importantes transformations du système de retraite français. Le Conseil d’orientation des retraites (COR) propose une refonte majeure qui touchera les 4,4 millions de bénéficiaires actuels. Cette réforme s’inscrit dans la continuité des changements déjà opérés en 2025, notamment la revalorisation des pensions et la modification du dispositif de retraite progressive.
Simplification des conditions d’accès
L’un des objectifs principaux est d’harmoniser les conditions d’attribution, actuellement très disparates selon les régimes. Le projet prévoit la possible suppression ou uniformisation des conditions de ressources et de non-remariage.
La question de l’âge minimal de 55 ans est également sur la table, avec deux options : sa généralisation à tous les régimes ou sa suppression totale. Cette harmonisation vise à réduire le taux de non-recours significatif constaté par la CNAV.
Nouvelle formule de calcul : qui sont les gagnants et les perdants ?
La réforme introduit une formule de calcul inédite basée sur un ratio « deux tiers/un tiers » : deux tiers de la pension du défunt moins un tiers de celle du survivant.
Cette méthode avantagerait les conjoints survivants aux revenus modestes mais pénaliserait ceux ayant des revenus similaires ou supérieurs à leur conjoint décédé. Les retraités percevant plus de 1 430 euros mensuels pourraient être particulièrement impactés.
Impact concret sur les montants
Prenons des exemples concrets : avec une pension initiale de 2 500 euros du défunt, un survivant touchant 900 euros verrait sa pension de réversion augmenter à 1 367 euros (contre 1 250 actuellement).
En revanche, un survivant percevant 2 000 euros ne toucherait plus que 1 000 euros (contre 1 250 euros aujourd’hui). La baisse serait encore plus marquée pour les hauts revenus.
Harmonisation des taux entre régimes
Le COR propose d’uniformiser les taux de réversion, aujourd’hui fixés à 54% pour le régime général et 60% pour les complémentaires.
Les nouvelles options envisagées (50%, 55% ou 60%) visent à créer un système plus équitable entre les différents régimes de retraite, tout en maintenant une protection sociale adéquate.
Conclusion
Cette réforme ambitieuse des pensions de réversion pour 2026 marque un tournant dans la politique sociale française. Si elle promet une simplification bienvenue du système, elle soulève également des questions d’équité, notamment pour les couples aux revenus équilibrés.
Le gouvernement devra trouver un équilibre délicat entre harmonisation administrative et justice sociale, tout en préservant le pouvoir d’achat des plus vulnérables.
Source : AuFeminin
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Laurent Jonas est un consultant chevronné en fiscalité, spécialisé dans l’optimisation des impôts et la gestion des finances des entreprises. Avec une solide expérience auprès des TPE et PME, il offre sur FAIRE des articles riches en conseils pour naviguer dans le monde complexe des crédits d’impôts et des aides publiques.