Des disparités alarmantes selon les catégories
Une étude récente de la Caisse des dépôts révèle une réalité préoccupante : les agents de la fonction publique territoriale et hospitalière partant en invalidité voient leur espérance de vie drastiquement réduite. Les agents de catégorie C sont particulièrement touchés, étant 4 à 5 fois plus nombreux que leurs collègues de catégorie A à devoir cesser leur activité pour raisons de santé.
L’impact de la pénibilité au travail
La principale cause de ces départs précoces réside dans la nature même des métiers exercés. Les agents de catégorie C (aides-soignants, éboueurs, policiers municipaux) exercent des professions physiquement éprouvantes, caractérisées par des horaires décalés et des conditions de travail difficiles.
À l’inverse, les cadres de catégorie A bénéficient d’un environnement professionnel plus préservé.
Une espérance de vie significativement réduite
Les chiffres sont éloquents : une femme partant en retraite pour invalidité à 65 ans vivra en moyenne 20,1 ans, contre 23,7 ans pour une retraite classique, soit près de 4 ans de différence.
Pour les hommes, l’écart est encore plus marqué : 14,2 ans d’espérance de vie contre 19,2 ans, soit 5 années de moins pour les agents invalidés.
Le niveau hiérarchique, facteur déterminant
L’étude met en lumière une corrélation directe entre le niveau hiérarchique et l’espérance de vie. Les agents de catégorie C vivent en moyenne 3 ans de moins que ceux de catégorie A, et 2 ans de moins que ceux de catégorie B.
Cette disparité s’explique notamment par les différences de conditions de travail et de niveau de qualification.
Une double peine pour les plus vulnérables
La situation crée un cercle vicieux : les agents contraints de partir en invalidité, déjà pénalisés par un départ anticipé, voient également leur espérance de vie réduite.
Comme le souligne la Caisse des dépôts, la mauvaise santé qui conduit à l’invalidité est aussi ce qui raccourcit l’espérance de vie.
Conclusion
Cette étude met en lumière les profondes inégalités qui persistent dans la fonction publique face à la retraite.
Elle souligne l’urgence de repenser les conditions de travail des agents les plus exposés et de mettre en place des mesures préventives pour préserver leur santé tout au long de leur carrière.
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Laurent Jonas est un consultant chevronné en fiscalité, spécialisé dans l’optimisation des impôts et la gestion des finances des entreprises. Avec une solide expérience auprès des TPE et PME, il offre sur FAIRE des articles riches en conseils pour naviguer dans le monde complexe des crédits d’impôts et des aides publiques.