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Quel DPE faut-il pour définir une passoire thermique ? Les critères en détail

Quel DPE faut-il pour définir une passoire thermique ? Les critères en détail

Avez-vous déjà ressenti ce courant d’air glacial qui semble s’infiltrer de partout en hiver, malgré le chauffage à fond ? Ou peut-être cette impression d’étouffer l’été, comme si votre maison se transformait en fournaise ? Si c’est le cas, votre logement est peut-être une passoire thermique, et cela a des conséquences bien plus lourdes que vous ne l’imaginez.

Au-delà de l’inconfort quotidien, une mauvaise isolation signifie une facture énergétique qui grimpe en flèche, une valeur immobilière qui fond et bientôt, une interdiction de mise en location pour certains biens. Mais alors, comment savoir si votre logement est concerné ? Quel DPE (diagnostic de performance énergétique) faut-il pour qu’un bien soit classé comme passoire thermique ? Décryptage.

Le DPE : votre passeport énergétique

Un diagnostic incontournable

Le DPE (diagnostic de performance énergétique) est le document qui classe votre logement sur une échelle de A à G. Si votre bien est noté F ou G, il est officiellement considéré comme une passoire thermique. Ce classement se base sur plusieurs critères, notamment la consommation énergétique (kWh/m²/an) et les émissions de CO₂.

Mais attention, toutes les passoires thermiques ne se valent pas. Un F peut être rattrapable avec quelques améliorations, tandis qu’un G risque de nécessiter une rénovation lourde.

Comment est-il calculé ?

Le DPE prend en compte :

  • L’isolation du logement (murs, toiture, fenêtres, sols)
  • Le type de chauffage (électrique, gaz, fioul, bois…)
  • La consommation énergétique annuelle estimée
  • Les émissions de gaz à effet de serre

Un logement classé F consomme entre 330 et 450 kWh/m²/an, tandis qu’un G dépasse les 450 kWh/m²/an. Plus le chiffre est élevé, plus votre logement est énergivore… et votre porte-monnaie en souffre.

Les critères qui font basculer un logement en passoire thermique

Une isolation inexistante ou vétuste

Un mur trop fin, un simple vitrage, un toit mal isolé… Tout cela entraîne une perte de chaleur énorme. Jusqu’à 30 % des déperditions viennent du toit et 20 % des murs. Si votre logement est mal isolé, il n’a aucune chance d’échapper à la catégorie F ou G.

Un chauffage énergivore

Le chauffage électrique ancien est souvent un coupable. Des convecteurs des années 80 consomment une quantité astronomique d’énergie pour un confort médiocre. Un chauffage au fioul ou au gaz vétuste alourdit aussi la facture énergétique.

Une ventilation inefficace

Vous sentez de l’humidité sur vos murs ? Une mauvaise ventilation peut aggraver les performances thermiques. Un air stagnant rend le logement inconfortable, avec en prime des risques de moisissures et d’allergies.

Quelles conséquences pour les propriétaires ?

Location interdite pour les pires passoires

Depuis le 1er janvier 2023, les logements classés G+ (consommant plus de 450 kWh/m²/an) ne peuvent plus être mis en location. Et ce n’est que le début :

  • 2025 : interdiction des logements G
  • 2028 : interdiction des logements F
  • 2034 : interdiction des logements E

Autrement dit, si vous êtes propriétaire d’un bien mal isolé, vous risquez de ne plus pouvoir le louer à court ou moyen terme.

Une décote immobilière massive

Un bien classé F ou G perd automatiquement de la valeur sur le marché. Un acheteur potentiel négociera à la baisse, car il sait qu’il devra investir dans des travaux de rénovation énergétique. Une passoire thermique se vend en moyenne 15 à 20 % moins cher qu’un logement mieux classé.

Comment éviter la passoire thermique ?

Améliorer son DPE pour gagner en confort et en valeur

Si votre logement est classé F ou G, tout n’est pas perdu. Plusieurs solutions existent pour améliorer son score et sortir de la zone rouge :

  • Isoler la toiture en priorité (le plus gros poste de déperdition thermique)
  • Changer les fenêtres pour du double ou triple vitrage
  • Remplacer le chauffage par un système plus performant (pompe à chaleur, chaudière à condensation…)
  • Améliorer la ventilation avec une VMC efficace

Des aides financières pour alléger la facture

Bonne nouvelle : l’État propose plusieurs dispositifs pour vous aider à financer les travaux. Entre MaPrimeRénov’, les CEE (certificats d’économie d’énergie), ou encore l’éco-prêt à taux zéro, il est possible de réduire considérablement le coût d’une rénovation énergétique.

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