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« Près de 60% des passoires thermiques le sont toujours après les travaux… » : Pourquoi cette statistique choque et pourquoi c’est en fait une fake news ?

Près de 60% des passoires thermiques le sont toujours après les travaux

Le débat sur l’efficacité des rénovations

Une controverse a éclaté suite aux déclarations du député RN Frédéric Falcon, affirmant que 60% des passoires thermiques resteraient dans un état médiocre après rénovation. Cette affirmation, prononcée à l’Assemblée nationale, mérite d’être analysée en détail face aux nouvelles réglementations et aux données actuelles.

Une interprétation erronée des chiffres

L’analyse révèle que le député a fait une lecture incorrecte d’un rapport de la Cour des comptes. Il a additionné deux pourcentages distincts (20% de logements restant en F ou G et 41% passant en E) pour arriver à son chiffre de 60%.

Or, les logements classés E ne sont pas considérés comme des passoires thermiques, rendant ce calcul inexact.

Les nouvelles règles de MaPrimeRénov’

Depuis 2024, le programme a évolué vers une « rénovation d’ampleur » avec des conditions plus strictes. Pour bénéficier des aides, les travaux doivent désormais permettre un gain minimum de deux étiquettes énergétiques.

L’Anah rapporte que 91 000 projets ont été financés en 2024, dont 75% concernent des sorties de passoires énergétiques, avec une aide moyenne de 36 000 euros pour des travaux de 55 000 euros.

Des résultats encourageants

Les données récentes montrent une amélioration significative : une baisse de 11% du nombre de passoires thermiques entre 2023 et 2024.

Actuellement, 5,8 millions de logements (15,6% du parc) sont classés F ou G, mais cette proportion diminue progressivement grâce aux programmes de rénovation énergétique.

Les limites des statistiques

Il n’existe pas de suivi national exhaustif de toutes les rénovations énergétiques, notamment celles réalisées sans aide de l’État.

Cette absence de données globales rend impossible toute affirmation définitive sur l’efficacité générale des rénovations énergétiques en France.

Conclusion

Contrairement aux affirmations alarmistes, les données récentes montrent une amélioration progressive de la situation des passoires thermiques en France. Les nouveaux dispositifs d’aide, plus exigeants, semblent porter leurs fruits.

Cependant, un meilleur suivi statistique serait nécessaire pour évaluer précisément l’efficacité des rénovations énergétiques à l’échelle nationale.

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