Beaucoup de parents tombent de haut au moment de déclarer leurs dépenses : après 6 ans, le fameux crédit d’impôt pour frais de garde hors domicile disparaît. Pourtant, des économies restent possibles si vous utilisez les bonnes cases et les bons plafonds. La clé consiste à distinguer ce qui relève de la garde à domicile, des activités encadrées, et des autres avantages fiscaux familiaux. Vous évitez les mauvaises surprises, vous sécurisez votre déclaration et vous gardez un budget lisible toute l’année.
Après 6 ans, que dit vraiment l’impôt ?
Le dispositif « garde d’enfants hors domicile » s’arrête le jour des 6 ans. Au-delà, vous ne pouvez plus le mobiliser pour la crèche ou la garderie extérieure. La suite repose surtout sur le crédit d’impôt « emploi d’un salarié à domicile » quand la garde se fait chez vous (ou chez l’autre parent). Pour évaluer l’intérêt réel, replacez vos dépenses dans le cadre du quotient familial, car c’est lui qui détermine la pression fiscale finale et la manière dont l’avantage se traduit sur l’impôt dû.
Autre réflexe utile : vérifier à quel montant imposable vous vous situez. Si votre impôt est faible ou nul, le crédit d’impôt peut donner lieu à un remboursement. C’est le sens même du crédit d’impôt : un avantage restituable, y compris quand l’impôt dû est insuffisant pour l’absorber.
Ce que vous pouvez encore déduire (ou créditer) sans vous tromper
Garde à domicile, nounou, baby-sitting régulier
Dès lors que la garde s’effectue au domicile (le vôtre ou celui de l’autre parent), vous entrez dans le champ du crédit d’impôt « emploi à domicile ». L’avantage porte en principe sur 50 % des dépenses éligibles, après déduction des aides reçues (CESU préfinancé, participations). Les organismes prestataires comme les salariés en direct sont éligibles, à condition d’être déclarés. Conservez contrats, attestations fiscales et factures des intervenants.
Ce cadre couvre aussi la garde partagée entre voisins ou parents, dès lors que les heures sont bien identifiées et payées de manière déclarée. Ajustez votre organisation pour concentrer les heures facturées sur les créneaux réellement nécessaires : c’est souvent là que se joue l’efficacité fiscale, mais aussi votre confort de vie.
Aide aux devoirs et accompagnement à domicile
Pour les enfants scolarisés, l’« aide aux devoirs » réalisée à la maison peut aussi relever des services à la personne, dès lors qu’elle respecte les critères. Le point à surveiller : la prestation doit bien se dérouler au domicile et être fournie par un organisme ou un salarié déclaré. Vous n’optimisez pas seulement l’impôt ; vous sécurisez la dépense en cas de contrôle.
Scolarité et activités : ce qui allège autrement la note
À partir du collège, une réduction liée à la scolarisation existe (montants forfaitaires, variables selon le niveau). Les activités sportives ou culturelles en structures externes ne sont pas, en elles-mêmes, un « frais de garde » ouvrant droit au même crédit, mais elles peuvent entrer dans l’équilibre global du foyer. Si vos revenus changent (temps partiel, pause pro), regardez aussi la rémunération du congé parental : ce levier social influe indirectement sur votre fiscalité en fin d’année.
Plafonds, justificatifs, cases : les règles à ne pas rater
Le crédit d’impôt « emploi à domicile » est plafonné annuellement, avec des majorations possibles par enfant à charge. N’indiquez que les dépenses nettes d’aides. Vérifiez la bonne case (emploi à domicile) et évitez de mélanger avec l’ex-case garde « < 6 ans ». Une fois la logique comprise, la déclaration devient plus simple qu’il n’y paraît.
- Justificatifs : contrats, attestations fiscales annuelles, factures détaillées, preuve des paiements.
- Organisation : concentrez les heures éligibles à domicile, évitez les doublons crèche/organisme non éligible.
- Aides : déduisez titres CESU financés, participations, ou aides d’employeur avant calcul de l’avantage.
- Vision d’ensemble : anticipez votre trésorerie en alignant mensuellement vos dépenses et votre taux d’endettement, pour éviter les à-coups.
Si vous partagez la garde en alternance, répartissez les dépenses et les justificatifs pour que chacun puisse, le cas échéant, déclarer sa part. En cas d’écart de revenus marqué entre parents, faites vos simulations : l’avantage peut « porter » davantage chez l’un que chez l’autre, tout en respectant la réalité des paiements.
Exemples pratiques pour se repérer
Vous employez une nounou à domicile pour des sorties d’école et mercredis : les heures réellement effectuées chez vous sont éligibles au crédit d’impôt « emploi à domicile ». Les mêmes heures en structure extérieure ne le sont pas au titre d’un « frais de garde » après 6 ans. Autre cas fréquent : vous faites appel ponctuellement à un étudiant pour garder deux enfants à domicile pendant une soirée ; c’est éligible dès lors que vous le déclarez. Enfin, n’oubliez pas que la régularisation annuelle peut aboutir à un remboursement si l’impôt dû est inférieur au crédit obtenu — l’intérêt d’une gestion propre et de justificatifs bien rangés.
Si votre foyer a connu un changement de situation (naissance d’un troisième enfant, séparation, baisse de revenus), regardez les aides familiales possibles, par exemple l’allocation de soutien familial pour un parent seul : ce n’est pas un avantage fiscal, mais cela stabilise le budget et évite d’utiliser la garde à domicile au-delà du nécessaire.
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Benjamin Lambert est spécialisé dans l’analyse des marchés financiers et la gestion d’actifs. Avec plus de 12 ans d’expérience, il apporte des analyses claires sur les tendances boursières, les investissements durables et les stratégies fiscales. Sur FAIRE, Pierre décrypte l’actualité économique pour mieux vous guider dans vos choix financiers.