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Chômage après démission en 2025 : combien de temps devez-vous travailler pour y avoir droit ?

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Chômage après démission en 2025 : combien de temps devez-vous travailler pour y avoir droit ?

Vous rêvez de quitter votre job. Trop de pression, pas de reconnaissance, un management qui vous use. Mais une question vous hante : vais-je perdre mes droits au chômage ? La réponse n’est pas aussi tranchée qu’on le croit. Oui, en théorie, démissionner vous coupe de vos indemnités. Mais en 2025, les règles ont évolué. Et dans certaines conditions, vous pouvez bel et bien retrouver vos droits, à condition d’avoir retravaillé un minimum. Le vrai problème, c’est que peu de gens savent combien de temps il faut travailler exactement pour débloquer l’allocation. Une semaine ? Un mois ? Trois ? Et si vous enchaînez plusieurs petits contrats, ça compte aussi ?

Pourquoi la démission coupe (presque toujours) vos droits ?

Le principe de la perte volontaire d’emploi

Quand vous démissionnez, vous mettez fin vous-même à votre contrat. L’administration considère alors que vous avez choisi de quitter votre emploi, et donc vous n’êtes pas en situation de perte involontaire d’activité.

Résultat ? Pôle emploi vous refuse l’ouverture des droits au chômage, même si vous avez cotisé pendant plusieurs années. C’est une règle de base du régime d’assurance.

Mais il existe des exceptions

Certaines démissions sont dites “légitimes”, et donc indemnisables. Cela concerne, par exemple :

  • un déménagement pour suivre un conjoint

  • un départ pour cause de violences conjugales

  • une reconversion validée par un dispositif spécifique

  • un non-paiement répété des salaires

Mais si vous quittez votre poste pour des raisons personnelles ou professionnelles sans cadre particulier, vous êtes considéré comme démissionnaire non légitime. Et là, tout repose sur votre capacité à retravailler ensuite.

Combien de temps faut-il retravailler après une démission ?

La règle des 65 jours ouvrés

Combien de temps faut-il retravailler après une démission ?

C’est la durée minimale à connaître : 65 jours ouvrés, soit environ 91 jours calendaires ou environ 3 mois de travail. Une fois ce seuil atteint, vous pouvez redemander une ouverture de droits auprès de Pôle emploi.

Ce nouveau contrat doit être :

  • soumis à l’assurance chômage (CDI, CDD, intérim…)

  • réel, effectif et déclaré

  • postérieur à votre démission

Et ce n’est pas forcément un seul contrat. Vous pouvez cumuler plusieurs missions, du moment que le total atteint ces fameux 65 jours.

Attention à la nature du contrat

Un contrat court de 2 semaines ne suffit pas. Mais si vous enchaînez plusieurs CDD dans les mois qui suivent, vous pouvez parfaitement reconstituer vos droits.

Exemple : vous démissionnez d’un CDI, puis vous travaillez :

  • 2 semaines en intérim

  • 1 mois en remplacement dans un supermarché

  • 3 semaines dans un centre d’appel

Si la totalité dépasse 65 jours ouvrés, vous redevenez éligible au chômage, à condition de vous réinscrire.

Ce que vous touchez une fois les droits rouverts

Vos anciens droits peuvent être récupérés

Si vous aviez encore des droits ouverts avant la démission, et que vous retravaillez suffisamment, ces droits peuvent être réactivés. On parle ici de “rechargement” ou de “réouverture” des droits.

Mais attention : si vous avez retravaillé plus de 6 mois, Pôle emploi peut décider de recalculer un nouveau droit, basé uniquement sur vos dernières périodes d’activité.

Cela peut être avantageux… ou pas, selon les salaires perçus.

Le montant dépend des revenus perçus récemment

Si un nouveau calcul est lancé, le montant de votre allocation chômage dépendra des salaires bruts des derniers contrats, et non plus de votre ancien emploi.

Donc si vous avez accepté un contrat faiblement payé juste pour débloquer vos droits, le montant risque d’être plus bas que ce que vous auriez espéré.

Faut-il prévenir Pôle emploi après une démission ?

Oui, mais pas pour tout leur dire tout de suite

Rien ne vous oblige à vous inscrire à Pôle emploi juste après votre démission. Mais dès que vous retravaillez, mieux vaut les tenir informés, surtout si vous cumulez plusieurs contrats.

Ils pourront ainsi suivre votre dossier, vérifier vos droits et vous orienter vers le bon moment pour déposer une demande d’indemnisation.

Ne pas déclarer ses activités peut vous coûter cher

En 2025, les contrôles sont renforcés. Les informations entre employeurs, Pôle emploi et l’Urssaf circulent rapidement. Si vous retravaillez sans déclarer, ou si vous attendez trop longtemps, vous pouvez perdre des droits ou être sanctionné pour fausse déclaration.

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