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« Certains ne peuvent plus se soigner » : la colère des retraités qui se mobilisent à Toulouse le 20 mars

la colère des retraités qui se mobilisent à Toulouse le 20 mars

Une mobilisation nationale le 20 mars

Les retraités du Lot se préparent à manifester. Ils rejoindront une action nationale le 20 mars prochain. Plusieurs organisations syndicales appellent à la mobilisation. La CGT, la CFTC, la CFE-CGC, Solidaires, la FGR-FP et LSR participent au mouvement. Leur objectif est clair : défendre l’accès aux soins pour les retraités. Ils veulent aussi obtenir une revalorisation des pensions. Un bus est déjà prévu pour les emmener à Toulouse.

La Sécurité sociale menacée selon les syndicats

2025 marque les 80 ans de la Sécurité sociale. Yves François de la FSU souligne l’importance de cet anniversaire. Mais il s’inquiète aussi pour l’avenir du système. « Elle est dans le collimateur des politiques libérales », affirme-t-il.

Les syndicats craignent une remise en cause fondamentale. « Est-ce que les gens pourront se faire soigner ? La réponse est non, évidemment », alerte le représentant syndical.

Des retraités privés de soins

La situation de nombreux retraités inquiète Yves Mespoulhé. Le représentant de la FGR avance un chiffre alarmant. « Au niveau national, 12% des retraités n’ont pas les moyens de se payer une complémentaire santé ».

Les conséquences sont graves. « Celui qui perçoit une retraite très faible, comment fait-il pour survivre ? ». Philippe Piquel de la CGT s’indigne de cette situation. « Et ça se passe en France, au XXIe siècle ! ».

Un financement remis en question

Les syndicats contestent le discours sur le déficit. Selon Philippe Piquel, « le problème, c’est avant tout le manque de recettes ». Il dénonce « 80 milliards d’euros d’exonérations de cotisations sociales ». La ministre Catherine Vautrin avait annoncé un déficit de 23 milliards d’euros pour 2025.

Le syndicaliste s’inquiète de l’évolution du système. Il craint que « les complémentaires santé supplantent les mutuelles ». Il redoute aussi une hausse de la CSG pour les retraités.

Des difficultés amplifiées en milieu rural

Le département du Lot connaît des problèmes spécifiques. Les représentants syndicaux dénoncent la fermeture de services médicaux essentiels. Maternités, unités de soins palliatifs : les exemples ne manquent pas.

« De plus en plus, le système s’éloigne des habitants », regrettent-ils. Les délais d’attente deviennent insupportables. « Pour certains spécialistes, on doit attendre six mois avant d’obtenir un rendez-vous ».

Des revendications précises

Face à l’inflation, les retraités demandent une revalorisation significative. « Même s’il y a eu une augmentation des pensions au 1er janvier, le compte n’y est pas », estime Yves Mespoulhé. Les syndicats revendiquent une hausse de 10% des pensions.

Ils défendent également les principes fondateurs de la Sécurité sociale de 1945. Ce système, instauré par le Conseil National de la Résistance, garantissait que « chacun paie en fonction de ses moyens, et reçoive en fonction de ses besoins ».

Conclusion

La mobilisation des retraités lotois illustre un combat plus large. Ils défendent un modèle social historique aujourd’hui fragilisé. Leurs revendications touchent aux fondements mêmes de la solidarité nationale.

En se rendant à Toulouse le 20 mars, ils espèrent faire entendre leur voix auprès de l’Agence Régionale de Santé. Dans un contexte d’inflation et de réforme des retraites, cette action symbolise la résistance d’une génération attachée aux principes de la protection sociale universelle.

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