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Quand peut-on prendre l’argent d’une assurance vie ? La réponse que votre banquier ne vous dira jamais

Quand peut-on prendre l’argent d’une assurance vie ? La réponse que votre banquier ne vous dira jamais

On vous a sûrement vanté l’assurance vie comme une “solution d’épargne souple et disponible à tout moment”. Mais quand vient le moment de retirer votre argent, tout devient soudain flou. Votre conseiller commence à parler fiscalité, ancienneté du contrat, intérêts, rachats partiels, rachat total… Et au lieu de vous éclairer, vous ressortez avec plus de doutes qu’en entrant dans son bureau.

Pourquoi ce flou ? Parce que la réalité ne colle pas toujours au discours commercial. Et surtout, parce que certains moments sont bien plus avantageux que d’autres pour retirer vos fonds, même si on vous laisse croire que vous pouvez le faire “quand vous voulez”. La vérité, c’est que votre argent est disponible, oui… mais pas sans conséquences.

Vous pouvez retirer votre argent… mais à vos risques

Aucune durée minimum imposée pour un retrait

Contrairement à ce que certains croient encore, il n’y a pas de durée minimale obligatoire pour retirer l’argent placé sur une assurance vie. Vous pouvez faire un rachat partiel ou total dès les premières semaines. Il n’y a pas de blocage légal.

Mais si ce retrait intervient trop tôt, vous perdez tous les avantages fiscaux liés à l’ancienneté du contrat. Et c’est là que ça devient stratégique : l’argent est disponible, mais le moment où vous le touchez change tout fiscalement.

La date des 8 ans change la donne

C’est à partir de la huitième année que les avantages fiscaux deviennent vraiment intéressants. Avant cette date, tout retrait est fiscalisé sans abattement spécifique. Après 8 ans, vous bénéficiez d’un abattement annuel de 4 600 € (ou 9 200 € pour un couple) sur les gains retirés. Et vous avez le choix entre l’impôt sur le revenu ou un prélèvement forfaitaire réduit.

C’est la raison pour laquelle les conseillers vous disent souvent d’attendre. Mais ce qu’ils oublient de dire, c’est que même avant 8 ans, il peut être malin de retirer, dans certains cas.

Les différents types de retrait possibles

Les différents types de retrait possibles

Le rachat partiel : discret mais puissant

Un rachat partiel, c’est retirer une partie de votre contrat, tout en laissant le reste investi. C’est souvent la meilleure solution pour garder votre antériorité fiscale tout en répondant à un besoin ponctuel (financer des travaux, aider un enfant, rembourser un crédit…).

Par exemple, vous avez 20 000 € placés, et vous voulez en retirer 5 000 €. Seule une petite partie de cette somme est considérée comme un “gain” fiscalisé, le reste étant du capital. Cela vous permet de toucher du cash sans faire exploser vos impôts.

Le rachat total : à éviter si possible

Si vous fermez totalement votre contrat, vous mettez fin à tous les avantages liés à l’ancienneté. Et si vous comptez replacer l’argent ailleurs, vous repartez de zéro sur le plan fiscal. C’est rarement une bonne idée, sauf si le contrat est mal placé ou si les frais sont excessifs.

Mieux vaut envisager un transfert vers un contrat plus compétitif, en gardant la date d’ouverture d’origine, ce qui est parfois possible avec un bon courtier.

L’avance : l’option que personne ne vous propose

Très peu connue, l’avance est un mécanisme qui vous permet de toucher une somme sur votre contrat sans fiscalité, sans rachat, et sans toucher à l’antériorité. En clair, c’est un prêt que l’assureur vous fait sur la base de votre épargne, que vous remboursez quand vous le souhaitez (ou jamais, selon la situation).

C’est une solution idéale pour un besoin temporaire, sans déclencher d’impôt. Mais curieusement, très peu de banques la proposent spontanément.

Les cas particuliers à connaître

En cas de décès du souscripteur

L’assurance vie devient alors un outil de transmission. Le capital versé aux bénéficiaires est hors succession, et bénéficie d’une fiscalité très avantageuse si le contrat a été alimenté avant les 70 ans du souscripteur.

Si vous êtes bénéficiaire, vous pourrez demander le déblocage des fonds après le décès, sous certaines conditions (acte de décès, clause bénéficiaire claire…). Le délai dépend des assureurs, mais vous pouvez réclamer les fonds dès que le dossier est complet.

En cas d’urgence financière

Vous traversez une période difficile ? Vous avez besoin d’un soutien rapide ? N’attendez pas que le contrat ait 8 ans si vous avez besoin de liquidités. Un rachat partiel est souvent préférable à un crédit à la consommation, bien plus coûteux à long terme.

Il faudra juste intégrer la fiscalité dans votre calcul. Mais même à court terme, une assurance vie peut être utilisée intelligemment.

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