Si vous avez déjà demandé un devis pour des panneaux solaires, vous avez sans doute entendu cette phrase : “Pas d’inquiétude, Ma Prime Rénov prend une bonne partie en charge.” Mais ce que peu d’installateurs précisent, c’est que la réalité est plus nuancée. Tous les projets ne sont pas éligibles, les montants varient beaucoup, et certaines installations… ne touchent rien du tout. Voici ce que vous devez savoir avant de signer un contrat que vous pourriez regretter.
Tout dépend du type de panneau… et de votre projet
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À première vue, on croit que tous les panneaux solaires sont concernés. Mais attention : Ma Prime Rénov ne finance pas les installations photovoltaïques classiques en autoconsommation. Ce type d’équipement relève d’autres aides (vente du surplus, prime à l’autoconsommation, TVA à taux réduit).
Ce que Ma Prime Rénov peut couvrir, c’est l’installation de panneaux solaires thermiques, qui servent à chauffer l’eau (voire à aider le chauffage), et les panneaux hybrides, qui produisent à la fois chaleur et électricité. Ce point est rarement précisé clairement lors des premiers échanges avec un installateur.
Dans certains devis, on voit apparaître des mentions trompeuses, alors qu’il faudrait d’abord vérifier si votre installation correspond à l’aide réellement prévue pour les panneaux solaires en 2025.
Le solaire thermique : souvent oublié, pourtant subventionné
Ce sont surtout les chauffe-eaux solaires individuels (CESI) ou les systèmes solaires combinés (SSC) qui sont éligibles à Ma Prime Rénov. En 2025, les montants peuvent atteindre :
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2 000 à 4 000 € pour un CESI
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Jusqu’à 8 000 € pour un système combiné
Ces montants dépendent de votre niveau de revenus et de la composition du foyer. Mais ils supposent un vrai usage : chauffage ou eau chaude, et un matériel certifié (NF EN 12975, CSTBat…), posé par un artisan RGE.
Le hic ? Beaucoup d’installateurs continuent de proposer du photovoltaïque pur en évoquant Ma Prime Rénov, alors que ce n’est tout simplement pas couvert. Seul un professionnel au fait des dispositifs pourra vous orienter sans vous induire en erreur.
Attention à la confusion des aides
Ma Prime Rénov est souvent confondue avec les autres mécanismes de soutien, comme :
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La prime à l’autoconsommation photovoltaïque
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L’obligation d’achat EDF OA
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Le crédit d’impôt (supprimé depuis 2020)
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La TVA réduite à 10 % ou 5,5 %
Mais tous ces dispositifs ne se cumulent pas de manière automatique, et certains ne concernent même pas les mêmes types d’équipements. Il est donc fréquent que les ménages signent en croyant que la moitié du prix sera remboursée… pour découvrir ensuite qu’ils n’y avaient pas droit.
C’est aussi pour cette raison qu’il est essentiel de bien comprendre ce que vous pouvez toucher en matière d’aides à la rénovation énergétique, notamment pour les travaux de production de chaleur.
Qui peut réellement en bénéficier ?
Pour les panneaux solaires thermiques ou hybrides, vous devez :
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Être propriétaire occupant ou bailleur d’un logement construit depuis plus de 15 ans
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Faire appel à une entreprise RGE pour l’installation
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Utiliser l’équipement pour un usage domestique réel (eau chaude, chauffage)
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Avoir un revenu fiscal dans les barèmes fixés par l’ANAH
La subvention est ensuite modulée selon un code couleur (bleu, jaune, violet, rose), en fonction de vos revenus.
Il est aussi possible de cumuler Ma Prime Rénov avec les CEE (Certificats d’Économies d’Énergie), ce qui permet d’atteindre des montants plus confortables, à condition que le projet respecte certains seuils de performance.
L’erreur fréquente des devis “trop beaux”
Dans bien des cas, les devis sont présentés avec des aides déjà déduites, et l’installateur vous affirme que vous serez remboursé sans souci. Mais rien n’est automatique. Il faut monter un dossier complet, fournir les justificatifs (facture, attestation RGE, preuves d’occupation…) et attendre l’accord de l’ANAH.
Et si un document manque ? Le versement est refusé. Ou partiellement. Le client, lui, reste engagé financièrement.
Ce genre de mauvaise surprise est évitable, mais beaucoup de particuliers ne savent même pas à quel professionnel réellement agréé s’adresser, et finissent piégés.
Et le photovoltaïque alors ?
Le photovoltaïque en autoconsommation n’entre pas dans le cadre de Ma Prime Rénov. Il bénéficie :
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D’une prime à l’investissement (versée par EDF OA sur 5 ans)
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D’une TVA à 10 % (pour les puissances ≤ 3 kWc)
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De revenus issus de la revente du surplus ou de la totalité
Mais tout ça ne passe pas par l’ANAH, ni par Ma Prime Rénov. Attention donc aux offres commerciales floues qui mélangent les deux.
Dans certains cas, l’intérêt fiscal ou énergétique reste valable. Mais il faut faire les bons calculs, surtout si vous hésitez entre autoconsommation totale, partielle, ou revente.
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Ce qu’il faut garder en tête
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Ma Prime Rénov ne concerne que les panneaux solaires thermiques ou hybrides, pas le photovoltaïque
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Les aides peuvent aller jusqu’à 8 000 €, mais sous conditions strictes
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Beaucoup d’installateurs entretiennent la confusion, volontairement ou non
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Il est impératif de vérifier le type d’équipement, le label et l’usage prévu
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Ne signez jamais un devis où les aides sont déduites avant validation officielle du dossier
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Camille Bernard est dans l’immobilier avec une forte expérience dans la gestion de patrimoine et l’investissement locatif. Sur FAIRE, elle partage ses connaissances sur les tendances immobilières, les copropriétés et les projets de rénovation, tout en fournissant des conseils pratiques pour optimiser vos investissements.
