Les revendications fondamentales de la CGT
Dans le contexte du nouveau gouvernement Bayrou et de l’annonce d’une concertation, la CGT maintient ses positions principales : l’abrogation de la réforme portant l’âge légal à 64 ans et le retour à la retraite à 60 ans. Le syndicat refuse que la consultation de la Cour des comptes serve de prétexte pour retarder les décisions nécessaires sur des problématiques déjà bien identifiées.
Les dangers de la capitalisation obligatoire
L’introduction d’un système de capitalisation obligatoire présente deux écueils majeurs : soit une augmentation des prélèvements, soit un transfert des cotisations actuelles de la répartition vers la capitalisation.
Dans les deux cas, cette solution s’avère désavantageuse pour les salariés, ne résolvant pas les problèmes de financement actuels et risquant même de les aggraver.
L’absence de solidarité dans le système par capitalisation
Le système par capitalisation se caractérise par son individualisme et l’absence de mécanismes de solidarité. Les périodes d’interruption de carrière (maladie, maternité, chômage, formation) ne génèrent aucun droit, accentuant ainsi les inégalités salariales existantes.
Ce système pénalise particulièrement les carrières discontinues et les bas salaires.
Les risques financiers majeurs
L’exemple des Pays-Bas en 2008 illustre parfaitement les dangers de la capitalisation. La crise financière a démontré la vulnérabilité d’un système reposant sur les placements financiers, nécessitant une réforme d’urgence pour garantir les droits acquis.
La dépendance aux marchés financiers expose les retraités à des risques considérables de perte de capital.
Les enjeux éthiques et environnementaux
La recherche de rentabilité inhérente au système par capitalisation entre souvent en conflit avec les droits sociaux et environnementaux.
Les fonds de pension privilégient la maximisation des profits, encourageant les délocalisations et les restructurations au détriment des conditions de travail et du respect de l’environnement.
Conclusion
La capitalisation apparaît comme une régression sociale majeure plutôt qu’une solution aux défis du système de retraites. Elle combine des risques financiers importants, une absence de solidarité et des conflits éthiques significatifs.
La préservation et l’amélioration du système par répartition, fondé sur la solidarité intergénérationnelle, reste la voie à privilégier pour garantir des retraites justes et durables.
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Laurent Jonas est un consultant chevronné en fiscalité, spécialisé dans l’optimisation des impôts et la gestion des finances des entreprises. Avec une solide expérience auprès des TPE et PME, il offre sur FAIRE des articles riches en conseils pour naviguer dans le monde complexe des crédits d’impôts et des aides publiques.