Une augmentation significative des tarifs constatée
Les prix des diagnostics immobiliers ont connu une hausse notable en 2024, comme le révèle une étude menée par Kiwidiag. Pour un appartement de type T3, le coût moyen est passé de 172 euros à 180 euros entre décembre 2023 et décembre 2024, soit une augmentation de 4,82%. La situation est encore plus marquée pour les maisons, avec une hausse de 6,28%. Ces chiffres ont déclenché un débat important dans le secteur.
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Les professionnels défendent une revalorisation nécessaire
L’Alliance du diagnostic immobilier (ADI), regroupant la Chambre des diagnostiqueurs immobiliers et la Fédération interprofessionnelle, justifie cette évolution tarifaire. Selon Yannick Ainouche, président de la CDI, l’augmentation répond à des exigences réglementaires croissantes et aux attentes plus élevées des consommateurs.
Les diagnostiqueurs font face à des investissements importants en formation, certification et équipement.
L’opposabilité du DPE : un facteur clé
La nouvelle opposabilité du DPE représente un tournant majeur pour la profession. Cette évolution juridique implique une responsabilité accrue des diagnostiqueurs et nécessite une rigueur renforcée dans la réalisation des diagnostics.
Les professionnels doivent désormais garantir une précision et une fiabilité optimales de leurs prestations, ce qui impacte directement leurs coûts opérationnels.
La question sensible du prix plancher
L’ADI s’oppose fermement à l’instauration d’un prix plancher, considérant qu’une telle mesure serait contraire aux principes de libre concurrence.
L’alliance propose plutôt d’explorer des solutions alternatives, comme une tarification au mètre carré pour le DPE et l’audit énergétique, permettant ainsi de mieux refléter la charge de travail réelle de chaque mission.
Vers une nouvelle approche tarifaire
Le secteur appelle à un dialogue constructif avec les pouvoirs publics pour définir un cadre tarifaire équitable.
La profession souhaite développer des approches innovantes qui respectent à la fois les contraintes économiques des professionnels et les intérêts des consommateurs, tout en maintenant un haut niveau de qualité des prestations.
Conclusion
La hausse des tarifs des diagnostics immobiliers reflète une évolution profonde du secteur, confronté à des exigences croissantes. Si cette augmentation suscite des débats, elle semble nécessaire pour garantir la qualité et la fiabilité des prestations, tout en assurant la pérennité de la profession. L’enjeu est désormais de trouver un équilibre entre la juste rémunération des professionnels et l’accessibilité des services pour les propriétaires.
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Laurent Jonas est un consultant chevronné en fiscalité, spécialisé dans l’optimisation des impôts et la gestion des finances des entreprises. Avec une solide expérience auprès des TPE et PME, il offre sur FAIRE des articles riches en conseils pour naviguer dans le monde complexe des crédits d’impôts et des aides publiques.