Certains salariés et indépendants passent à côté d’un remboursement fiscal important parce qu’ils n’appliquent pas les bons barèmes. D’autres, à l’inverse, risquent un redressement parce qu’ils n’ont pas les justificatifs nécessaires.
Faut-il prendre en compte l’assurance, les réparations, l’essence ? Quels sont les montants exacts à déclarer ? Et surtout, comment éviter les erreurs qui pourraient coûter cher en cas de contrôle ? Voyons comment optimiser vos frais kilométriques sans risquer d’ennuis.
Qui peut déduire ses frais kilométriques ?
Salariés optant pour les frais réels
Si vous êtes salarié et que vous utilisez votre véhicule pour vos déplacements professionnels, vous pouvez choisir entre l’abattement de 10% appliqué automatiquement ou la déduction des frais réels.
La deuxième option est souvent plus avantageuse si vous faites de nombreux kilomètres. Mais attention, seuls les trajets entre votre domicile et votre lieu de travail sont pris en compte, sauf exceptions (déplacements entre plusieurs sites, réunions à l’extérieur, etc.).
Indépendants et entrepreneurs
Si vous êtes indépendant, vous ne relevez pas du barème des frais kilométriques destiné aux salariés. Vous devez plutôt intégrer vos frais réels dans votre comptabilité. Cela signifie déclarer toutes les dépenses liées à votre véhicule : essence, assurance, réparations, dépréciation…
Si vous êtes auto-entrepreneur, la situation est encore différente. Vous ne pouvez pas déduire directement vos frais, sauf si vous passez sous un autre régime fiscal.
Comment calculer vos frais kilométriques ?
Utiliser le barème officiel
L’administration fiscale publie chaque année un barème officiel, qui permet de calculer le montant exact à déclarer en fonction de la distance parcourue et de la puissance du véhicule.
Le principe est simple :
- Vous calculez le nombre total de kilomètres parcourus pour des raisons professionnelles.
- Vous appliquez le coefficient correspondant à votre voiture selon le barème en vigueur.
Exemples concrets
Prenons un salarié qui fait 40 km aller-retour par jour pour se rendre au travail, soit environ 8 800 km sur l’année (220 jours ouvrés).
S’il utilise une voiture de 5 CV, voici comment se calcule le remboursement :
- Le barème 2024 indique 0,568 €/km pour une voiture de cette puissance.
- 8 800 km x 0,568 = 4 998,40 € à déduire de son revenu imposable.
Résultat : une économie d’impôt qui peut facilement atteindre plusieurs centaines d’euros en fonction de sa tranche d’imposition.
Quels frais sont inclus dans le calcul ?
Frais pris en compte automatiquement
Le barème kilométrique couvre l’ensemble des dépenses liées au véhicule :
- Carburant
- Usure et amortissement du véhicule
- Assurance auto
- Entretien et réparations
Vous n’avez donc pas besoin de fournir des justificatifs pour ces dépenses spécifiques, tant que vous respectez les kilomètres déclarés.
Frais supplémentaires à ajouter
Certains frais ne sont pas inclus dans le barème et peuvent être déduits en plus :
- Frais de péage si vous prenez l’autoroute
- Frais de stationnement à proximité du travail
- Intérêts d’emprunt si votre véhicule a été acheté à crédit
Cela peut alourdir la facture totale et augmenter encore plus vos économies d’impôt.
Comment éviter les erreurs qui coûtent cher ?
Conserver des preuves des trajets
Même si le fisc n’exige pas de justificatif précis sur chaque kilomètre, en cas de contrôle, vous devez être capable de prouver votre itinéraire.
Un bon réflexe est de tenir un carnet de bord ou de conserver vos agendas professionnels montrant les déplacements effectués. Certains salariés utilisent même des applications GPS pour enregistrer automatiquement leurs trajets.
Ne pas gonfler les kilomètres
Déclarer plus de kilomètres qu’en réalité est une très mauvaise idée. Les contrôleurs des impôts connaissent les trajets moyens et peuvent vérifier facilement les distances entre votre domicile et votre lieu de travail.
Si vous exagérez de plusieurs milliers de kilomètres, un simple calcul sur Google Maps peut suffire à vous mettre en difficulté.
Comparer avec l’abattement de 10%
Parfois, les frais réels ne sont pas plus avantageux que l’abattement automatique de 10%. Il faut donc faire une simulation et voir quelle méthode est la plus rentable.
Si vous gagnez moins de 30 000 € par an et que vous parcourez moins de 5 000 km pour le travail, il est possible que l’abattement soit plus intéressant.
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Camille Bernard est dans l’immobilier avec une forte expérience dans la gestion de patrimoine et l’investissement locatif. Sur FAIRE, elle partage ses connaissances sur les tendances immobilières, les copropriétés et les projets de rénovation, tout en fournissant des conseils pratiques pour optimiser vos investissements.