Un décès soudain bouleverse une vie entière. Lorsqu’il s’agit de son conjoint, le choc émotionnel se double d’une série de décisions pratiques, juridiques et financières à prendre rapidement. Pourtant, dans la tourmente, beaucoup de veuves ou veufs découvrent qu’ils ne sont pas toujours aussi bien protégés qu’ils le pensaient. Quels sont les bons réflexes à avoir ? Comment sécuriser votre avenir et éviter les mauvaises surprises ? Voici l’essentiel pour traverser cette épreuve avec lucidité.
Quelles sont les premières démarches en cas de décès du conjoint ?
Dès le décès constaté, une déclaration doit être faite à la mairie dans les 24 heures. Ce document est indispensable pour enclencher toutes les démarches administratives suivantes. Il est important ensuite de prévenir les organismes concernés : assurance maladie, banque, employeur, caisse de retraite…
Des aides spécifiques existent. Par exemple, le capital décès versé par la Sécurité sociale peut alléger les frais immédiats. Qui peut y prétendre ? Le conjoint survivant est prioritaire, sous réserve de certaines conditions d’activité ou de statut du défunt.
Il est également recommandé de réunir tous les documents importants : livret de famille, contrat de mariage, testament, relevés bancaires… Ils seront nécessaires pour traiter les questions de succession et de pensions.
Quels droits pour le conjoint survivant sur le patrimoine ?
En l’absence de testament ou de donation entre époux, la loi fixe des règles strictes. Si le défunt laisse des enfants, le conjoint survivant a le choix entre l’usufruit sur la totalité de la succession ou un quart en pleine propriété. Mais attention, cela ne s’applique pas en cas de PACS ou de concubinage.
Sans contrat de mariage, le régime légal de la communauté réduite aux acquêts s’applique. Le conjoint survivant récupère donc sa moitié du patrimoine commun. En revanche, les biens propres du défunt (reçus par héritage ou avant le mariage) entrent dans la succession.

Pour éviter les conflits, il est vivement conseillé d’anticiper ces questions par des dispositions testamentaires. Cela permet de protéger plus efficacement son partenaire. Des informations détaillées sont disponibles ici : déshériter un enfant, que dit la loi ?
Comment bénéficier de la pension de réversion ?
Les conditions à remplir
Si votre conjoint était retraité ou ancien salarié, vous pouvez avoir droit à une pension de réversion. Cette pension correspond généralement à 54 % de sa retraite de base. Pour l’obtenir, il faut :
- Avoir été marié avec le défunt (PACS et concubinage exclus)
- Respecter un plafond de ressources (21 320 € pour une personne seule en 2025)
- Effectuer la demande auprès de la caisse de retraite
Quand et comment faire la demande ?
La demande peut être faite dès le mois suivant le décès. Il est possible de l’effectuer en ligne via le portail Info-Retraite. Le versement n’est pas automatique, il faut bien fournir tous les justificatifs requis. Une estimation précise peut être obtenue en consultant votre relevé de carrière ou via le simulateur du site officiel.
À noter : certains dispositifs complémentaires (retraites Agirc-Arrco, pensions militaires, etc.) peuvent prévoir des montants distincts. Vous pouvez aussi consulter les conséquences d’un remariage sur la pension de réversion.
Protéger son conjoint à l’avance : quelles options ?
De nombreux couples ignorent qu’ils peuvent renforcer la protection du survivant bien avant le décès. Voici quelques options efficaces :
- Donation entre époux (donation au dernier vivant) : augmente la part d’héritage du conjoint survivant
- Testament : permet d’attribuer certains biens au conjoint en dehors de la part réservataire des enfants
- Assurance vie : permet de transmettre un capital hors succession, avec une fiscalité allégée
Une assurance décès peut aussi être souscrite, notamment pour couvrir un emprunt ou anticiper une baisse de revenus. Ce contrat garantit un versement à l’autre conjoint en cas de décès. Plus d’infos sur les démarches liées à l’assurance sont détaillées dans cette ressource utile : conditions de déblocage d’une prime.
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Camille Bernard est dans l’immobilier avec une forte expérience dans la gestion de patrimoine et l’investissement locatif. Sur FAIRE, elle partage ses connaissances sur les tendances immobilières, les copropriétés et les projets de rénovation, tout en fournissant des conseils pratiques pour optimiser vos investissements.






