Paris creuse l’écart avec des pensions dorées
Les retraités parisiens touchent en moyenne 2,131 euros bruts mensuels, soit 39% de plus que la moyenne nationale de 1,670 euros. Cette disparité s’explique par la forte concentration de cadres et le coût de vie élevé dans la capitale.
Les Hauts-de-Seine suivent de près avec 2,081 euros bruts, confirmant l’avantage significatif de la région parisienne. Ces chiffres reflètent les salaires plus élevés durant la vie active dans ces zones urbaines dynamiques.
Le fossé homme-femme persiste dans les pensions
Les femmes retraitées subissent une décote moyenne de 38% sur leurs pensions par rapport aux hommes. Cette différence marquée résulte des interruptions de carrière, du temps partiel et des inégalités salariales persistantes.
Les parcours professionnels fragmentés impactent directement le montant des pensions. Les maternités et les postes hiérarchiquement moins élevés contribuent à cette disparité durable.
Les départements ruraux à la traîne
Le Cantal détient le record métropolitain des pensions les plus faibles avec 1,297 euros mensuels. Cette situation s’explique par une faible présence de cadres et une forte concentration d’emplois agricoles.
Le régime agricole MSA, moins avantageux que le régime général, pèse sur les moyennes départementales. Les zones rurales cumulent ainsi plusieurs facteurs défavorables pour les retraites.
L’Outre-mer, parent pauvre des retraites françaises
La Réunion affiche des pensions particulièrement basses, avec une moyenne de 1,189 euros, soit 343 euros sous la moyenne nationale. Les départements d’Outre-mer concentrent généralement les pensions les plus modestes.
Cette situation reflète les disparités économiques structurelles entre métropole et territoires ultramarins. Les écarts de développement se répercutent directement sur les pensions de retraite.
Les professions libérales tirent leur épingle du jeu
Les anciens indépendants en profession libérale perçoivent en moyenne 3,120 euros bruts mensuels. Ce montant contraste fortement avec la moyenne des salariés du régime général qui touche 1,920 euros.
Ces écarts significatifs s’expliquent par des niveaux de cotisation différents et des revenus d’activité généralement plus élevés. La carrière complète reste un facteur déterminant avec une moyenne de 2,000 euros pour ceux ayant tous leurs trimestres.
Conclusion
L’analyse des pensions de retraite en 2025 révèle des disparités territoriales et socioprofessionnelles marquées. Entre Paris et La Réunion, l’écart atteint près de 1,000 euros mensuels, témoignant d’inégalités persistantes dans notre système de retraite. Ces écarts, loin de se résorber, questionnent l’équité du système et appellent à une réflexion sur d’éventuelles réformes compensatoires.
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Laurent Jonas est un consultant chevronné en fiscalité, spécialisé dans l’optimisation des impôts et la gestion des finances des entreprises. Avec une solide expérience auprès des TPE et PME, il offre sur FAIRE des articles riches en conseils pour naviguer dans le monde complexe des crédits d’impôts et des aides publiques.






