La dégringolade continue
Le ministère de l’Économie a annoncé mercredi une nouvelle baisse du taux du Livret A, qui passe de 2,4% à 1,7% dès le mois d’août. Cette diminution de 0,7 point constitue un nouveau recul pour les 55 millions de détenteurs de ce placement préféré des Français.
Le Livret d’épargne populaire (LEP), destiné aux ménages modestes, n’échappe pas à cette tendance baissière. Son taux chute de 3,5% à 2,7%, soit une diminution de 0,8 point qui pénalise directement les plus fragiles financièrement.
Une formule de calcul qui pénalise les épargnants
Cette baisse s’explique par la méthode de calcul révisée tous les six mois. Le taux résulte de la moyenne entre l’inflation hors tabac et les taux interbancaires européens, deux indicateurs orientés à la baisse depuis le début d’année.
Bercy justifie cette décision en affirmant « protéger l’épargne des Français », un argument qui peine à convaincre face à la réalité des chiffres.
Une colère politique immédiate
Marine Le Pen a immédiatement réagi sur X, dénonçant « un mauvais coup porté aux Français ». La présidente du groupe RN à l’Assemblée qualifie cette mesure de « désastreuse et confiscatoire pour les classes moyennes et populaires ».
Cette réaction illustre la dimension politique du Livret A, placement emblématique qui fait régulièrement l’objet de débats.
Un trésor de guerre de 600 milliards
Les Français détiennent plus de 600 milliards d’euros sur leurs Livrets A et LDDS, plafonnés respectivement à 22.950 euros et 12.000 euros. Ces montants témoignent de l’attachement national à cette épargne garantie, disponible et défiscalisée.
Cette somme colossale représente un enjeu économique majeur pour le financement de l’économie française. La répartition entre banques (40,5%) et Caisse des dépôts (59,5%) permet de soutenir diverses politiques publiques et privées.
Destination des fonds : du social au nucléaire
Les banques transforment leur part principalement en crédits destinés aux PME et TPE. La Caisse des dépôts et consignations (CDC) utilise sa portion pour financer le logement social et la politique de la ville d’une part, les investissements en titres de dette et actions d’autre part.
Depuis fin 2024, ces fonds contribuent également au financement de la transition énergétique et écologique.
Conclusion
La baisse du taux du Livret A à 1,7% marque une nouvelle étape dans la dégringolade de la rémunération de l’épargne populaire française.
Cette décision, bien que techniquement justifiée par la formule de calcul, pénalise directement des millions d’épargnants qui voient leur pouvoir d’achat s’éroder. Dans un contexte où le gouvernement demande des efforts budgétaires à tous les Français, cette mesure apparaît comme un sacrifice supplémentaire imposé aux classes moyennes et populaires.
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Laurent Jonas est un consultant chevronné en fiscalité, spécialisé dans l’optimisation des impôts et la gestion des finances des entreprises. Avec une solide expérience auprès des TPE et PME, il offre sur FAIRE des articles riches en conseils pour naviguer dans le monde complexe des crédits d’impôts et des aides publiques.