La bombe du COR enflamme le débat
Le Conseil d’orientation des retraites (COR) provoque une nouvelle onde de choc dans le paysage social français. Dans un rapport préliminaire, l’organisme suggère un report progressif de l’âge légal de départ à la retraite jusqu’à 66,5 ans d’ici 2070. Cette proposition intervient alors que la réforme des 64 ans, adoptée en 2023, peine encore à être acceptée socialement. Le document, qui doit être officiellement validé le jeudi prochain, suscite déjà une vive opposition des partenaires sociaux.
Les projections financières qui inquiètent
Le COR révise ses prévisions financières avec un double constat : une amélioration à court terme mais une détérioration sur le long terme. Le déficit prévu pour 2030 est revu à la baisse à 6,6 milliards d’euros, tandis que les perspectives pour 2070 s’assombrissent.
Face à ce scenario, l’organisme présente quatre options de rééquilibrage, privilégiant clairement le recul de l’âge de départ comme solution optimale.
La controverse autour de Gilbert Cette
La présidence de Gilbert Cette au COR fait l’objet de vives critiques. Les syndicats l’accusent de sortir de son rôle traditionnel d’observateur neutre pour adopter une position orientée.
La CGT va jusqu’à suggérer une « mission commandée » par l’Élysée, rappelant les liens passés entre l’économiste et Emmanuel Macron lors de la présidentielle 2017. Cette polémique fragilise la crédibilité du rapport à quelques jours du « conclave » sur les retraites.
Le front syndical uni dans la contestation
Les organisations syndicales présentent un front uni contre ces nouvelles propositions. La CFDT, par la voix d’Yvan Ricordeau, dénonce une tentative de « biaiser les travaux du conclave ».
La CGT et la CFTC rejoignent cette position, critiquant la méthodologie et les conclusions du rapport. Cette opposition massive rappelle la mobilisation historique contre la réforme des 64 ans.
L’avis nuancé de la Cour des comptes
La Cour des comptes apporte un éclairage différent au débat. Selon ses analyses, le recul de l’âge légal présente une efficacité financière limitée dans le temps.
Cyril Chabanier de la CFTC souligne que les bénéfices sont principalement visibles sur les premières années, mais s’estompent à moyen et long terme, contredisant ainsi la stratégie préconisée par le COR.
Conclusion
Cette nouvelle proposition du COR d’un départ à 66,5 ans ravive les tensions sociales à peine apaisées depuis la réforme de 2023. Le débat sur l’avenir des retraites en France reste plus que jamais au cœur des préoccupations, avec des positions qui semblent irréconciliables entre les instances gouvernementales et les partenaires sociaux.
La question de l’équilibre du système des retraites continue de diviser, alors que les solutions proposées peinent à faire consensus.
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Laurent Jonas est un consultant chevronné en fiscalité, spécialisé dans l’optimisation des impôts et la gestion des finances des entreprises. Avec une solide expérience auprès des TPE et PME, il offre sur FAIRE des articles riches en conseils pour naviguer dans le monde complexe des crédits d’impôts et des aides publiques.






