L’urgence d’agir face à un DPE E
En 2023, 21,4% des résidences principales en France sont classées E au DPE, une situation préoccupante. Un logement noté E consomme entre 250 et 330 kWh/m²/an, soit six fois plus qu’un logement classé A. Les émissions de gaz à effet de serre sont également importantes, entre 50 et 70 kg eqCO2/m²/an, contre seulement 5 kg pour un DPE A. Cette réalité énergétique impose une action rapide pour améliorer la performance des logements concernés.
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Les conséquences concrètes d’un DPE E
Le classement en DPE E entraîne des répercussions significatives pour les propriétaires. À partir du 1er janvier 2034, ces logements ne pourront plus être mis en location, qu’il s’agisse de baux courts ou longs. Sur le plan financier, l’impact est déjà visible : les Notaires de France constatent une dévaluation pouvant atteindre 4% pour les appartements et 7% pour les maisons.
Sans compter les factures énergétiques particulièrement élevées qui pèsent sur le budget des occupants et l’impact environnemental considérable de ces logements énergivores.
Les travaux prioritaires pour s’améliorer
Selon l’Ademe, l’isolation constitue le chantier prioritaire pour améliorer la performance énergétique d’un logement. La toiture représente le point le plus critique, avec 25 à 30% des pertes de chaleur, tandis que les planchers bas sont responsables de 7 à 10% des déperditions.
Au-delà de l’isolation, d’autres interventions s’avèrent souvent nécessaires, comme le remplacement des fenêtres, la modernisation du système de chauffage ou l’installation d’un nouveau chauffe-eau plus performant.
Les aides financières disponibles
L’État a mis en place plusieurs dispositifs pour accompagner financièrement les propriétaires dans leurs travaux de rénovation énergétique. Le programme MaPrimeRénov’ propose deux options : la Rénovation d’ampleur pour une approche globale, ou le Parcours par geste pour des travaux ciblés.
Le dispositif CEE permet également d’obtenir des financements via les fournisseurs d’énergie. Les travaux bénéficient par ailleurs d’une TVA réduite à 5,5%, et les collectivités locales proposent souvent des aides complémentaires.
Pourquoi agir maintenant ?
Même si l’échéance de 2034 peut sembler lointaine, entreprendre les travaux dès maintenant présente de nombreux avantages. Cette anticipation permet de prendre le temps de comparer les devis, d’échelonner les travaux selon ses moyens et d’optimiser les différentes aides financières disponibles.
Pour les propriétaires envisageant une vente, la rénovation énergétique représente un investissement rapidement valorisable sur le marché immobilier.
Conclusion
L’amélioration d’un DPE E vers un niveau D ou supérieur constitue un investissement conséquent mais indispensable.
Au-delà des obligations réglementaires à venir, cette démarche permet d’améliorer significativement le confort des occupants tout en réduisant l’empreinte environnementale du logement. Les nombreux dispositifs d’aide disponibles facilitent le passage à l’action, malgré l’ampleur des travaux à réaliser. C’est un projet qui mérite d’être priorisé pour garantir la pérennité et la valeur du patrimoine immobilier.
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Laurent Jonas est un consultant chevronné en fiscalité, spécialisé dans l’optimisation des impôts et la gestion des finances des entreprises. Avec une solide expérience auprès des TPE et PME, il offre sur FAIRE des articles riches en conseils pour naviguer dans le monde complexe des crédits d’impôts et des aides publiques.