Mobilisation nationale en vue contre la réforme des retraites
Dans un contexte social tendu, la CGT maintient la pression sur le gouvernement. Sophie Binet, secrétaire générale du syndicat, a profité des manifestations du 1er mai 2025 pour annoncer une nouvelle journée de mobilisation nationale le 5 juin. L’objectif reste inchangé : obtenir l’abrogation de la réforme des retraites adoptée en 2023. Cette annonce intervient alors que les discussions avec les partenaires sociaux, initiées par le Premier ministre François Bayrou, n’ont pas abouti à un consensus.
Un 1er mai 2025 sous le signe de la division syndicale
La journée internationale des travailleurs a révélé des fissures dans l’unité syndicale. Alors que la CGT revendique « des centaines de milliers de manifestants » et une participation supérieure à 2024, la CFDT, par la voix de Marylise Léon, a choisi de rester en retrait.
Sophie Binet relativise cette division, rappelant que « les 1er Mai unitaires sont plus l’exception que la règle » dans l’histoire sociale française.
Un calendrier social chargé
La CGT déploie une stratégie en plusieurs étapes. Avant la mobilisation du 5 juin, les fonctionnaires sont appelés à manifester le 13 mai pour réclamer des augmentations salariales et défendre les services publics.
Le syndicat s’engage également auprès des salariés touchés par des plans sociaux, notamment chez ArcelorMittal, STMicroelectronics et Jennyfer.
Une date symbolique à l’assemblée nationale
Le choix du 5 juin n’est pas anodin. Ce jour-là, les députés communistes présenteront une proposition de résolution visant l’abrogation de la réforme des retraites.
Bien que le vote attendu soit essentiellement symbolique, la CGT entend amplifier la pression populaire pour soutenir cette initiative parlementaire.
Les enjeux d’une mobilisation isolée
L’absence d’intersyndicale pour cette nouvelle journée d’action soulève des questions sur son impact potentiel.
Alors que la CFDT poursuit le dialogue avec le gouvernement, la CGT fait le pari d’une mobilisation en solo, illustrant des approches divergentes dans la contestation sociale.
Conclusion
La persistance de la CGT dans sa lutte contre la réforme des retraites, deux ans après son adoption, témoigne d’un climat social qui reste tendu en France. Si l’unité syndicale n’est plus de mise, l’articulation entre action dans la rue et débat parlementaire pourrait donner un nouveau souffle à la contestation.
L’affluence du 5 juin sera un indicateur crucial de la capacité de la CGT à mobiliser sans le soutien des autres organisations syndicales.
Source : OuestFrance
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