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Pompe à chaleur à 1 euro : l’aide du gouvernement existe-t-elle vraiment encore ?

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Pompe à chaleur à 1 euro : l’aide du gouvernement existe-t-elle vraiment encore ?

Vous l’avez sûrement déjà entendue, cette promesse qui sonne comme un rêve éveillé : “Une pompe à chaleur à 1 euro, c’est possible avec les aides de l’État !” Certaines publicités osent encore l’affirmer en 2025. Mais alors, est-ce que c’est vrai ? Ou est-ce une belle accroche qui cache une réalité plus complexe ? Beaucoup de Français se posent la question, et ils ont raison. Parce que les règles ont changé, les dispositifs ont évolué, et l’arnaque n’est jamais loin.

Non, la pompe à chaleur à 1 € n’existe plus… mais les aides, oui

On va aller droit au but : le dispositif de la “pompe à chaleur à 1 euro” tel qu’on l’a connu n’existe plus depuis 2021. Il a été supprimé pour mettre fin aux abus, aux fraudes massives et aux démarchages agressifs qui ont piégé des milliers de ménages.

Mais ça ne veut pas dire que les aides ont disparu. En 2025, le gouvernement continue de soutenir l’installation de pompes à chaleur via différents canaux, notamment MaPrimeRénov’ et les certificats d’économies d’énergie (CEE).

Et selon vos revenus, votre type de logement, et la performance visée, le montant cumulé des aides peut encore couvrir jusqu’à 80 à 90 % du coût des travaux.

Des montants qui varient… du simple au triple

C’est là que beaucoup de particuliers se font avoir. La réalité, c’est que le reste à charge dépend totalement de votre profil fiscal. Voici les grandes lignes :

  • Ménages très modestes : jusqu’à 9 000 € d’aides cumulées (dans certains cas)

  • Ménages modestes : jusqu’à 7 000 €

  • Revenus intermédiaires : autour de 4 000 à 5 000 €

  • Revenus élevés : aides très limitées (voire nulles selon les cas)

Si on prend l’exemple d’une pompe à chaleur air-eau classique, le coût moyen tourne entre 10 000 et 14 000 €. Donc oui, il est encore possible de tomber à 1 000 ou 2 000 € de reste à charge, mais plus à 1 € symbolique, sauf cas extrêmement rares.

Et attention : les montants annoncés par certains artisans ne tiennent pas toujours compte du reste à charge réel (main-d’œuvre, accessoires, travaux de mise en conformité…). Ce flou est volontaire, parfois.

Les conditions techniques : ce qu’on ne vous dit pas

Les conditions techniques : ce qu’on ne vous dit pas

Pour toucher les aides, il ne suffit pas de vouloir une pompe à chaleur. Il faut :

  • Que votre logement ait plus de 15 ans

  • Que l’installation soit faite par une entreprise RGE

  • Qu’un audit énergétique soit réalisé avant les travaux dans certains cas (notamment si vous cumulez les aides)

Et justement, cet audit est parfois imposé pour valider l’éligibilité à MaPrimeRénov’, surtout dans les maisons classées F ou G. Si vous avez un doute sur ce point, ce contenu sur l’audit énergétique obligatoire détaille qui est concerné et dans quelles conditions.

Et il faut aussi savoir que si vous avez déjà bénéficié d’aides importantes dans les années passées, vous pouvez être exclu des nouveaux dispositifs pendant un temps, à cause des plafonds de cumul.

Attention aux arnaques encore actives

Même en 2025, certains courtiers ou installateurs peu scrupuleux utilisent encore le terme « 1 euro » pour appâter les particuliers. Les signaux d’alerte :

  • Démarchage téléphonique agressif

  • Pression pour signer « dans la journée »

  • Aucune demande de vos justificatifs fiscaux

  • Aucun détail technique sur le matériel

Ce type de montage cache souvent des prestations bâclées, mal déclarées, ou non éligibles aux aides. Résultat : le chantier est payé, mais vous ne touchez jamais les subventions promises.

Et si vous espérez récupérer la TVA réduite ou déclarer ces travaux aux impôts, encore faut-il qu’ils aient été faits dans les règles. Beaucoup oublient que la déclaration des travaux est une étape obligatoire pour sécuriser vos droits.

Alors, qui peut vraiment en profiter aujourd’hui ?

Les profils qui en tirent le plus profit aujourd’hui sont clairs :

  • Les propriétaires occupants modestes, en résidence principale

  • Ceux qui remplacent un système très énergivore (fioul, convecteurs)

  • Les logements bien ciblés par l’audit (souvent classés F ou G)

Et si vous entreprenez une rénovation énergétique globale, l’installation de la pompe à chaleur peut être intégrée à un bouquet de travaux, ce qui décuple les aides disponibles (jusqu’à 25 000 € dans certains cas cumulés).

Mais encore faut-il préparer un dossier complet, respecter la chronologie des étapes, et vous entourer de vrais professionnels. Ce n’est plus aussi simple qu’avant, mais c’est encore jouable.

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