Entre confort absolu et coût à l’installation, le chauffage au sol divise encore. Faut-il privilégier l’électrique, plus simple à poser mais parfois énergivore, ou miser sur l’hydraulique, plus durable mais bien plus cher au départ ? Le budget, les travaux envisagés et même le type d’occupants jouent un rôle clé dans le choix.
Chauffage au sol électrique : le plus accessible
Le plancher chauffant électrique séduit pour sa facilité d’installation. Il convient particulièrement aux rénovations, car il ne nécessite pas de gros travaux dans le bâti existant. Il fonctionne via un câble chauffant ou un film rayonnant, directement intégré sous le revêtement de sol.
Côté prix, c’est là que se joue l’avantage : il faut compter environ 50 à 70 €/m² pour une installation complète. C’est donc une solution idéale si vous rénovez une pièce unique ou que vous avez un budget limité.
Mais sur la durée, attention à la facture d’énergie. Le chauffage électrique reste plus coûteux à l’usage, notamment si le logement est mal isolé. Et contrairement à une pompe à chaleur, il n’ouvre droit à aucune aide publique directe.
Système hydraulique : plus cher, mais plus rentable
Le chauffage au sol hydraulique fonctionne grâce à un réseau de tubes dans lesquels circule de l’eau chaude, généralement chauffée par une chaudière ou une pompe à chaleur. Il est donc idéal en construction neuve ou lors d’une rénovation lourde.
Le coût ? En moyenne, 90 à 120 €/m², hors chaudière. Cela représente un investissement conséquent… mais qui peut être largement amorti grâce aux aides.
Un propriétaire peut notamment bénéficier de montants conséquents liés à la rénovation énergétique, notamment si le système est couplé à une PAC. Et les économies sur les factures de chauffage, sur 15 à 20 ans, peuvent dépasser plusieurs milliers d’euros.
Pose, entretien, efficacité : les vraies différences
Installation
Le chauffage électrique est plus rapide à poser, mais nécessite une bonne régulation. Le modèle hydraulique, lui, est plus complexe et suppose une chape adaptée.
Consommation
L’électrique consomme plus, sauf dans les logements très bien isolés. L’hydraulique, relié à une PAC, reste le combo le plus économe à long terme.
Entretien
Le système électrique ne demande aucun entretien particulier. En revanche, l’hydraulique nécessite un entretien de la chaudière ou de la pompe à chaleur associée.
Mini-scénario : deux profils, deux choix
Clément rénove son studio de 30 m². Il installe un plancher chauffant électrique pour 1 800 €, rapide, sans gros travaux. De son côté, Karine fait construire. Elle choisit l’hydraulique, associé à une pompe à chaleur air-eau. Grâce à l’éligibilité aux aides pompe à chaleur, elle obtient près de 5 000 € d’aides cumulées. Elle paiera moins cher sur le long terme, mais investit plus au départ.
Et côté confort ?
Sur le plan thermique, les deux types de chauffage offrent une chaleur douce et homogène. L’avantage du système à eau est qu’il permet aussi un refroidissement passif en été, dans certaines configurations avec PAC réversible.
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Camille Bernard est dans l’immobilier avec une forte expérience dans la gestion de patrimoine et l’investissement locatif. Sur FAIRE, elle partage ses connaissances sur les tendances immobilières, les copropriétés et les projets de rénovation, tout en fournissant des conseils pratiques pour optimiser vos investissements.
