Les conditions générales d’accès
La pension de réversion après un divorce n’est pas automatique et dépend de plusieurs facteurs clés. Les droits varient selon le régime de retraite de l’ex-conjoint décédé, votre situation matrimoniale actuelle et votre âge. Pour le régime général, l’âge minimum est fixé à 55 ans, et des conditions de ressources s’appliquent. Il est essentiel de comprendre que chaque régime de retraite possède ses propres règles.
Les droits selon votre situation matrimoniale
Pour les personnes non remariées (y compris les pacsées ou en concubinage), les droits sont plus étendus. Elles peuvent prétendre à la fois à la réversion du régime général de la Sécurité sociale et à celle du régime complémentaire Agirc-Arrco.
En cas de remariage, seule la pension du régime général reste accessible, la réversion Agirc-Arrco étant définitivement perdue, même si l’ex-conjoint ne s’était pas remarié.
Le calcul et le partage des pensions
Le mode de calcul varie selon les situations. En cas de remariage du défunt, la pension de réversion de base est partagée proportionnellement à la durée de chaque mariage. Par exemple, pour un premier mariage de 20 ans suivi d’un remariage de 10 ans, la première épouse recevra deux tiers de la pension, la seconde un tiers.
Pour l’Agirc-Arrco, le calcul prend en compte le rapport entre la durée du mariage et la durée d’assurance totale.
Les démarches à effectuer
L’obtention de la pension nécessite des démarches actives. Deux demandes distinctes doivent être effectuées :
- Une demande pour la réversion de base auprès de l’Assurance retraite
- Une demande séparée pour la réversion complémentaire auprès de l’Agirc-Arrco L’Assurance retraite propose un simulateur en ligne permettant de vérifier ses droits dans son espace personnel.
Cas particuliers et exceptions
Certains régimes spéciaux, comme celui des fonctionnaires, ont des règles spécifiques. Par exemple, le droit à réversion est supprimé en cas de remariage pour les fonctionnaires, mais peut être récupéré si le nouveau conjoint décède.
Ces particularités soulignent l’importance de bien connaître le régime de retraite de l’ex-conjoint.
Conclusion
La pension de réversion après un divorce est un droit complexe qui nécessite une attention particulière aux conditions d’attribution et aux démarches à effectuer. Il est crucial de ne pas attendre pour déposer sa demande et de bien vérifier sa situation au regard des différents régimes de retraite concernés. Une réforme en cours vise à uniformiser ces règles, ce qui pourrait simplifier le système à l’avenir.
Articles similaires
- 54% de la retraite et moins plus de 1600 euros : les conditions cachées de la pension de réversion
- Pension de réversion : quelles sont les conditions pour en bénéficier en cas de divorce ou de remariage ?
- Pension de réversion et second mariage : quelle est la règle pour continuer à avoir ses versements ?
- Divorce et pension de réversion : est-il possible d’en profiter après une séparation ?
- Qui touche la pension de réversion en cas de remariage ? Ce que dit la loi

Laurent Jonas est un consultant chevronné en fiscalité, spécialisé dans l’optimisation des impôts et la gestion des finances des entreprises. Avec une solide expérience auprès des TPE et PME, il offre sur FAIRE des articles riches en conseils pour naviguer dans le monde complexe des crédits d’impôts et des aides publiques.