Un budget incertain pour 2025
Le financement de MaPrimeRénov’ traverse une période chaotique. Le Parisien annonçait le 18 janvier une baisse de 700 millions d’euros pour 2025. Cette réduction s’ajouterait à celle de 2024. Le budget était alors passé de 4,5 à 2,3 milliards d’euros. L’amendement gouvernemental prévoyait une diminution de 500 millions. Le Sénat l’a rejeté le 21 janvier. La chambre haute a même voté une hausse de 50 millions d’euros. Le sort final du budget reste en suspens jusqu’au vote définitif.
Des retards de paiement mais pas de gel
L’absence de loi de finances 2025 perturbe le fonctionnement du dispositif. Les dossiers déposés après le 1er janvier connaîtront des délais de paiement allongés. « Les Français peuvent continuer à faire des dossiers, » rassure David Morales, vice-président de la CAPEB.
« Il ne faut surtout pas que les gens se disent qu’il n’y a plus d’argent. » Le traitement des demandes se poursuit malgré l’incertitude budgétaire.
La ministre se veut rassurante
Valérie Létard, ministre du Logement, a clarifié la situation dans Le Figaro. « Tant que le budget n’est pas voté, les délais de paiement vont être rallongés. » Elle insiste sur la notion de report et non de gel des aides.
L’Agence nationale pour l’habitat (Anah) confirme que les particuliers ayant déjà lancé des travaux n’ont pas à s’inquiéter. Le financement finira par arriver, même avec du retard.
L’exaspération des professionnels du bâtiment
Les changements politiques successifs compliquent le travail des professionnels. « On continue à se battre, » déclare David Morales. « C’est dur pour nous de revenir chaque fois à la charge. » Le vice-président de la CAPEB exprime sa frustration face à l’instabilité.
« On a l’impression qu’on tient le bon bout et puis tout nous glisse entre les doigts. » Le secteur du bâtiment souffre déjà d’une baisse d’activité depuis sept trimestres consécutifs.
Des objectifs climatiques compromis
L’incertitude autour de MaPrimeRénov’ menace les objectifs environnementaux de la France. La neutralité carbone visée pour 2050 semble compromise. « Pour rénover toutes les passoires thermiques, ça demande du temps, » explique David Morales.
« On a absolument besoin de MaPrimeRénov’. » Sans stabilité du dispositif, la rénovation énergétique des logements pourrait prendre du retard. Cela compromettrait les engagements climatiques du pays.
Une décision finale attendue pour fin janvier
Le parcours législatif du projet de loi de finances 2025 n’est pas terminé. Le Sénat et l’Assemblée nationale doivent trouver un accord. Une commission mixte paritaire se réunira le 30 janvier pour harmoniser les positions.
En attendant, les Français souhaitant bénéficier de MaPrimeRénov’ devront faire preuve de patience. L’issue de ces négociations déterminera l’avenir du dispositif pour l’année en cours.
Conclusion
MaPrimeRénov’ se retrouve victime collatérale de l’instabilité politique française. Si le dispositif n’est pas remis en cause dans son principe, son financement reste flou. Les retards de paiement inquiètent tant les particuliers que les professionnels. L’enjeu dépasse la simple rénovation des logements.
Il touche aux objectifs climatiques nationaux et à la santé économique du secteur du bâtiment. La décision finale du 30 janvier sera cruciale pour clarifier l’avenir de cette aide essentielle à la transition énergétique des logements français.
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Laurent Jonas est un consultant chevronné en fiscalité, spécialisé dans l’optimisation des impôts et la gestion des finances des entreprises. Avec une solide expérience auprès des TPE et PME, il offre sur FAIRE des articles riches en conseils pour naviguer dans le monde complexe des crédits d’impôts et des aides publiques.